Mauresmo plie devant Henin

WTA TORONTO - Demi-finales

J.Henin-Hardenne (Bel, 4) bat A. Mauresmo (Fra, 2) 7-5, 3-6, 6-1

Elles ne s'étaient plus croisées depuis la finale olympique à Athènes l'an dernier. C'est avec du temps que Mauresmo, tenante du titre, et Henin-Hardenne, vainqueur en 2003, ont appris à se retrouver pour cette demi-finale, septième volet de leur confrontation. Après des quarts de finale relevés pour chacune où la victoire n'a pas été simple à se dessiner, le début de match a fait l'objet d'un long bras de fer. A ce jeu-là, c'est la Belge qui a été la meilleure lors du premier set, remporté 7-5.

A 0-2 dans le deuxième, la n°1 Française s'est relevée pour revenir dans le match et arracher finalement la manche 6-3. Comme son adversaire auparavant, Amélie a commencé tambour battant le set décisif en prenant la mise en jeu de son adversaire d'entrée. Break de courte durée, puisque la Belge a vite repris le dessus en refaisant son retard dans la foulée. Un point contesté dans le 3e jeu de cette manche décisive a quelque peu déconcentré Mauresmo qui s'incline 1-6 et laisse Henin s'envoler vers Clijsters en finale.

K. Clijsters (Bel, 7) bat A. Myskina (Rus, 9) 6-4, 6-1 en 1h03.

La première demi-finale du tournoi canadien a été placée sous le signe de l'amortie et de l'amitié ! Après les déclarations assez claires lancées par Anastasia Myskina à la fin de son quart de finale : "Je ne pense pas que Giséla (Dulko) a été très fine aujourd'hui. Et cela m'a forcément servi. L'amortie était la clé du match, mais elle ne s'en est pas servie ! ", Kim avait prévenu : "Je ne vais tout de même pas essayer de marquer tous les points en faisant des amorties, ce ne serait pas bien de ma part. "

Cette politesse rendue, les deux joueuses se sont retrouvées samedi sur le court avec le sourire aux lèvres. La lutte serait intense mais plus que cordiale. Malgré un strap impressionnant, quasiment une attele, autour de la cheville gauche, Myskina a donné tout ce qu'elle avait face à la meilleure joueuse sur dur de la saison. Un break d'entrée de la Flamande avait fait craindre le pire, mais c'est bien la Russe qui a fait le jeu pendant une grande partie de la première manche en assénant de nombreux revers précis et profonds.

En déficit de premières balles (un peu plus de 40% sur l'ensemble de la rencontre), la Russe a craqué à 4-5 concédant trois points consécutifs. A 0/40, elle sauve deux balles de set et s'incline. Sans abdiquer réellement, elle n'a pas eu les ressources physiques pour aller chercher un hypothétique troisième set. Breakée trois fois dans la seconde manche, elle a donné une grande accolade à son adversaire à la fin du match.

Anastasia a retrouvé le plaisir de jouer qui lui avait manqué cette année en raison de la grave maladie de sa mère. Si elle a le temps de récupérer avant Flushing, elle pourrait y faire souffrir plus d'une prétendante.