Championnes du monde - Emma Lombardi : "Quand je repense à ces deux dernières années, je suis sur le cul"

ParCléo Hénin

Mis à jour 08/12/2023 à 10:18 GMT+1

Emma Lombardi, 22 ans et 3e du classement général des Championnats du Monde de triathlon en 2023, est l'invitée de Cléo Henin dans le podcast Championnes du Monde. Disons les choses franchement, personne n’aurait vraiment parié sur ce résultat de la Française. Non pas par manque de talent, bien au contraire, mais plutôt car Emma ne faisait que sa 2e saison dans l’élite de la discipline.

Emma Lombardi

Crédit: Eurosport

Inconnue au bataillon il y a deux ans, la triathlète française Emma Lombardi a réalisé une année époustouflante. Troisième des championnats du monde cette année, il est difficile de croire que la jeune femme de 22 ans ne réalisait que sa 2e saison chez les Élites. Dans ce nouvel épisode du podcast Championnes du Monde, Emma revient sur son année tonitruante et la façon dont elle gère cette ascension aux allures de sprint.

À l’entendre, on a la sensation qu’elle est la première étonnée de ce qui lui arrive. "Quand je repense à ces deux dernières années, je suis sur le cul. On ne va pas se mentir, depuis Edmonton, ça a été une ascension fulgurante." En août 2021, Emma Lombardi devient championne du monde U23 au Canada et se révèle à la face du petit monde du triathlon, à tout juste 20 ans. Deux ans plus tard, elle est déjà sur le podium international du circuit Elite de la WTCS, derrière une certaine Cassandre Beaugrand.

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Si l’histoire est belle, son entrée dans la cour des grandes aurait pu être tout autre. "Avant ma première WTCS, tout le monde était réticent à ce que je fasse mon entrée chez les élites. J’étais jeune, je n’avais pas d’expérience. J’avais fait seulement deux Coupes d’Europe et une Coupe du monde l’année d’avant, donc je découvrais tout juste le haut niveau et le triathlon international." Les réticences sont vite balayées, car pour sa toute première course au plus haut niveau, la Savoyarde se classe… 4e.

Peut-on parler de précocité ? Tout à fait. La triathlète n’a pas peur d’employer ces termes. "On dit souvent que le triathlon est un sport à maturité tardive et c’est vrai que je suis plutôt précoce. C’est la première fois que je peux dire ça depuis que je fais du sport. Étant plus jeune, je n’étais jamais dans les meilleures et en deux ans, tout a changé."

Intégrée au Pôle de Saint-Raphaël après le lycée, la jeune athlète a repensé toute sa vie autour du triathlon et a fait en parallèle son entrée en équipe de France. "J’étais un peu stressée parce que tout le monde se connaissait. Ils étaient ensemble en équipe de France juniors, puis élites. C’est un cercle qui se connait bien, mais ça s’est finalement bien passé. J’apprends encore à les connaitre car je suis la petite nouvelle et je ne parle pas beaucoup. Il y a forcément eu un temps d’adaptation pour trouver ma place, mais maintenant on est une équipe très soudée et cela se reflète dans les résultats individuels et collectifs."

Il est clair que l’équipe de France de triathlon semble plus forte que jamais, avec cinq athlètes dans les Top 6 mondiaux. Les Jeux Olympiques de Paris pourraient être historiques pour les Français et la jeune triathlète compte bien jouer la gagne. "Je veux laisser mon empreinte dans le monde du triathlon", avoue Emma.

Il semblerait que l’histoire soit en marche.

Pour découvrir la nouvelle pépite du triathlon français, rendez-vous sur Eurosport.fr et sur toutes les plateformes de streaming.

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