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Belaubre : "Confiant"

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/08/2008 à 20:00 GMT+2

Après des Mondiaux de Vancouver ratés, le triathlète Frédéric Belaubre n'a qu'un objectif : briguer une médaille en Chine sur un site qui l'a déjà vu triompher en Coupe du monde en 2006. Belaubre, cinquième des Jeux olympiques d'Athènes il y a quatre ans,

FREDERIC BELAUBRE, ce mardi débutent vos Jeux. Vous devez avoir hâte d'en découdre après avoir quitté la France le 6 août dernier...
F.B. : Complètement. Cela fait plus de dix jours qu'on est là. Un mois avant le début des Jeux, on ne faisait que parler de ça, déjà. Ce n'était plus un sujet de discussion mais une véritable obstination. Me concernant, je suis plutôt confiant. Je me suis bien préparé, après tout peut arriver. Il faudra s'adapter à l'imprévu. Avant les Jeux, j'ai passé trois semaines assez intenses à Font-Romeu pour me préparer, puis quelques jours à Montpellier. Ces stages sont loin maintenant. On est prêt, comme le reste de la concurrence. Il va falloir y aller…
Concernant le site du triathlon à Pékin, vous le connaissez bien pour y être allé à trois reprises et avoir triomphé en 2006 en Coupe du monde. Quel souvenir en gardez-vous ?
F.B. : Forcément un bon souvenir. C'était un grand moment. Quand j'avais franchi la ligne, je m'étais projeté sur la course des Jeux, qui avait lieu, à l'époque, dans deux ans. Maintenant, on y est. La pression n'est plus la même. A ce niveau-là, c'est monté d'un cran. Mais c'est agréable de revenir sur un site sur lequel on a déjà gagné. J'y suis allé en 2005, 2006 et 2007 pour des 2e, 1re et 9e places. C'est donc un parcours qui me convient.
Au cours de votre préparation pour les Jeux, vous avez effectué un test sur ergocycle en chambre climatique. Pouvez-vous nous en dire plus ?
F.B. : C'est une petite chambre dans laquelle on arrive à régler 80% d'humidité et une température de 35°C. C'est un grand four à micro-onde avec en plus de l'humidité et sans ventilateur. Pour résumer, c'est un enfer. On a fait ça pour voir quelles conditions on aurait à Pékin, pour s'y habituer dans le pire des cas car dans la chambre climatique, il n'y avait pas d'air. Après, en Chine, il y a d'autres facteurs à prendre en compte, la pollution et le décalage horaire entre autres.
A Athènes, pour vos premiers Jeux, vous aviez pris la 5e place. Quel résultat vous satisferait-il à Pékin et en quoi votre expérience de 2004 peut vous aider ?
F.B. : L'expérience des Jeux d'Athènes m'a servi pour mieux gérer les derniers jours avant la compétition à Pékin. C'est là qu'on peut faire beaucoup d'erreurs. On peut arriver très bien préparé et craquer sur les derniers jours ou passer à côté de sa course car on a été trop spectateur. A Athènes, malgré mon jeune âge et mon manque d'expérience à un tel niveau, ma gestion de la course avait été parfaite. A Pékin, je vais essayer de reproduire les mêmes efforts et la même attitude. Pour décrocher une médaille, car c'est ça l'objectif.
Quels seront vos adversaires les plus à même à vous en empêcher ?
F.B. : Ils sont nombreux, même si je mets, au dessus du lot, le numéro un mondial, l'Espagnol Javier Gomez, qui est le leader incontesté. Cette saison, il a gagné quasiment toutes les courses. Après il y a beaucoup de triathlètes qui peuvent viser une médaille. C'est ça, la difficulté. Ce n'est pas forcément le meilleur qui va l'emporter car c'est une course d'un jour avec trois sports à gérer. Une tactique peut enfermer les meilleurs. Dans certains pays, comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, ils sont parfois deux à pouvoir décrocher une médaille. On sera peut-être quinze à vouloir monter sur le podium.
Aux derniers Mondiaux, à Vancouver, vous n'aviez pris que la 21e place. Un accident ?
F.B. : Je n'ai pas d'excuse réelle pour cette contre-performance. Après l'épreuve, j'ai eu l'impression d'avoir été un peu gêné par la pression. Les conditions climatiques n'étaient pas bonnes également. Cela a joué pour 50% mais ce n'est pas la seule interprétation de ma course ratée. Il faisait très froid, il pleuvait. L'eau était gelée. Quand je suis sorti de l'eau, j'étais quasiment bleu. Beaucoup d'athlètes se sont plaints de ces conditions de course. Habituellement, les conditions sont meilleures et plus chaudes. Mais, je le répète, ce n'est pas une excuse.
Aviez-vous peur de vous dévoiler à quelques semaines des JO ?
F.B. : Je ne sais pas trop comment expliquer cette 21e place. Avec du recul, je dirais que j'étais entre deux eaux. A l'époque, je ne savais pas si je devais m'investir à fond sur ce championnat du monde. Il fallait que j'en garde un peu sous le pied pour les Jeux. Cette situation a été difficile à gérer. Finalement, je me suis mis à fond psychologiquement et ça m'a desservi. Au lieu de laisser monter la pression pour les JO.
Avant ces Mondiaux, en début de saison, vous êtes devenu champion d'Europe pour la troisième fois en quatre ans. Une belle satisfaction, n'est-ce pas ?
F.B. : Tout à fait. C'était un grand moment pour moi. Je sortais d'une grosse préparation. J'étais confiant car j'avais effectué un bon travail hivernal. Sur les dernières courses que j'avais faites, je n'avais pas forcément brillé, il y avait donc une part de doute. Cette victoire m'a fait beaucoup de bien. Elle m'a conforté dans l'idée que j'étais bien et que le travail effectué cet hiver avait payé. Espérons qu'à Pékin, ce soit toujours le cas…
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