Coupe de l'America - Pour le défi français Orient Express, c'est terminé
Engagé sur le tard dans la Coupe de l'America, le défi Orient Express a été éliminé lundi à Barcelone dès les rondes préliminaires de la Coupe Louis-Vuitton par une concurrence nettement mieux préparée. "Déçus", les Français promettent de "revenir plus forts".
Le défi français Orient Express
Crédit: Getty Images
C'est fini pour Orient Express. "On s'est bien battu, mais ce n'était pas assez", a regretté le barreur Quentin Delapierre, quelques instants après l'ultime défaite des Bleus sur le plan d'eau espagnol. Opposé au défi Ineos Britannia et condamné à l'emporter, l'équipage tricolore a réalisé un départ propre dans des conditions bien plus clémentes et régulières que la veille, lorsqu'une tempête avait entraîné l'annulation des régates pour la journée.
Mais l'équipage britannique, emmené par le marin le plus décoré de l'histoire Sir Ben Ainslie, a rapidement rattrapé les Français, grâce à une meilleure vitesse au portant, et s'est ensuite largement détaché pour l'emporter facilement. "Je suis très déçu. J'espère que l'on reviendra plus fort et que l'on gagnera enfin cette Coupe un jour", a dit Delapierre, skipper de 33 ans, septième des JO de Tokyo en Nacra 17.
La course à l'aiguière d'argent n'a jamais souri aux Français. En plus de dix participations, les Bleus ont atteint les demi-finales de la Coupe Louis-Vuitton, servant à designer l'adversaire du tenant du titre, à deux reprises seulement (French Kiss en 1987 et Ville de Paris en 1992).
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Quentin Delapierre.
Crédit: Getty Images
Dernier défi lancé au defender Team New-Zealand et plus petit budget des équipes engagées, Orient Express a connu le même parcours que de nombreux prédécesseurs, malgré des débuts prometteurs. Après une victoire face aux Suisses d'Alinghi lors de la première journée, les barreurs Quentin Delapierre et Kevin Peponnet ont enchaîné les déconvenues sur un AC75 qu'ils avaient réceptionnés début avril.
Cette compétition est impitoyable
D'erreurs tactiques en soucis techniques, ils ont laissé filer la quatrième et dernière place qualificative du classement au profit des Suisses, malgré un bateau assez performant, dont les plans avaient été achetés l'an dernier au tenant du titre néo-zélandais. "Cette compétition est impitoyable. Le manque de temps nous a coûté cher", a estimé auprès de l'AFP Stéphane Kandler, co-directeur du défi français. "L'équipe a fait un boulot formidable, mais on a fait des erreurs de jeunesse", a-t-il ajouté.
Les Bleus n'ont remporté qu'une de leur huit régates durant des rondes relevées, dominées par les Italiens de Luna Rossa, finalistes en 2021 et repartis avec une équipe quasiment identique, et Ineos Britannia. "On a beaucoup progressé en quelques semaines, mais il fallait un tout petit peu plus pour passer... on navigue contre les meilleurs marins du monde", a avancé Thierry Douillard, l'entraîneur des Français.
Orient Express mise désormais sur les jeunes et les femmes tricolores, engagés dans deux compétitions distinctes organisées à partir du 17 septembre dans des AC40 sur le plan d'eau de Barcelone. "On est aussi là pour préparer l'avenir. La prochaine édition de la Coupe de l'America aura lieu sur des AC75 et on compte bien revenir, avec ces fondations solides et sans accuser trop de retard cette fois", espère Stéphane Kandler.
Dans le même temps, la compétition reine continuera sans les Français. A partir du 14 septembre, Ineos Britannia, Luna Rossa, American Magic et Alinghi s'affronteront à nouveau lors des demi-finales de la Coupe Louis-Vuitton. Le vainqueur de ce tableau final défiera en octobre Team New-Zealand pour remporter la Coupe de l'America, le plus vieux trophée sportif du monde.
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