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Coupe de l'America- Des vents violents retardent d'une journée l'entrée du Défi français

ParAFP

Mis à jour 25/05/2017 à 23:36 GMT+2

COUPE DE L'AMERICA - Le Défi français Groupama Team France, sous l'impulsion de Franck Cammas, devra attendre une journée de plus pour être sous le feu des projecteurs après le report jeudi de la première journée de la légendaire Coupe de l'America, disputée aux Bermudes.

Le bateau du Défi français à l'arrêt.

Crédit: Getty Images

La première journée, qui devait s'ouvrir sur une course entre le défi français et le defender, Oracle Team USA, a été reportée à samedi en raison de vents violents. L'un des plus beaux spectacles de la voile mondiale jouera donc à partir de samedi sa 35e représentation avec des bateaux "volants" (catamaran à foils de 50 pieds soit 15 m) mais toujours sur le même principe : le defender affronte un challenger. Aux Bermudes, ce challenger sera désigné aux termes de qualifications, la Coupe Louis-Vuitton.
Le defender a décidé de s'inviter aux régates de qualifications. "C'est la surprise du format de cette fois-ci, le defender a le droit de participer aux qualifications sans risque pour lui puisqu'il sera forcément en finale", explique à l'AFP Franck Cammas, qui veut profiter de cette opportunité.
"Ce n'est pas dérangeant pour des teams comme nous, ça nous permet de naviguer contre le meilleur ou l'un des meilleurs. Ce sera les premières images de la 35e Coupe de l'America, le Défi français contre le defender. C'est particulier mais c'est bien pour le spectacle", dit-il. Franck Cammas est à la tête de Groupama Team France, une équipe qui s'est fédérée autour du trio Cammas-Michel Desjoyeaux-Olivier de Kersauzon.

70 km/h, vitesse de croisière

Voilà 14 ans et le Défi Areva en 2003 qu'il n'y avait plus eu d'équipe française dans cette compétition qui met aux prises des clubs de yachting depuis 166 ans. Pour être compétitif, l'investissement est coûteux. La Coupe de l'America est le salon des innovations technologiques. Il y a eu les ailes rigides et aujourd'hui ce sont les foils qui permettent de faire "voler" les bateaux à plus de 45 noeuds (soit 70 km/h).
Faute de temps et d'argent, le Défi français n'est pas tout à fait au même niveau que la plupart de ses rivaux mais il entend poser les bases d'une équipe pérenne qui pourra tenir les premiers rôles en 2019 pour la 36e Coupe. "Oracle, Team New Zealand et Artemis sont régulièrement très performants. Nous, on savait qu'on en n'était pas là au vu de notre histoire mais on apprend énormément et on continue à développer, pas forcement sur la vitesse pure en pointe mais sur le pilotage, la stabilité du bateau", indique Cammas.
Groupama Team France est l'un des 5 challengers qui défient Oracle Team USA avec Emirates Team New Zealand (NZL), Team Artemis Racing (SWE), Land Rover Bar (GBR) et Softbank Team Japan (JPN). Le quintet et le defender s'affrontent en duel sur des régates de 20 minutes. Le 3 juin, le dernier classé des challengers sera éliminé. Cela devrait se jouer entre le Défi français, Land Rover Bar et Softbank Team Japan.

Obsession

Les 4 challengers restant rivaliseront lors de demi-finales et finale et le 12 juin il n'en restera qu'un : le challenger qui tentera de ravir le trophée à Oracle. La team américaine, propriétaire du milliardaire Larry Ellison, détient la Coupe depuis 2010. Lors de la dernière édition en 2013 dans la baie de San Francisco, Oracle s'était imposé 9 à 8 dans un scénario improbable alors qu'il était mené 8 à 1 par Team New Zealand. Jimmy Spithill, le barreur de Oracle, est fin prêt pour une nouvelle folle aventure.
"Notre bateau est génial, il est fantastique. Je pense que c'est le meilleur bateau du monde", se réjouit-il auprès de l'AFP. "La Coupe de l'America c'est clairement une obsession pour moi. Tout ce que je veux c'est gagner, j'ai tellement sacrifié dans ma vie pour ça", ajoute cet Australien.
Dès vendredi, il sera sur l'eau face au Défi français. Il n'a rien à perdre mais un point à gagner s'il remporte les qualifications. Et tout point est bon à prendre. "On joue pour un point, argue le coach de Team Oracle, Philippe Presti. La dernière fois (en 2013) on a vu que 1 point ça pouvait faire la différence". La compétition est prévue jusqu'au 27 juin.
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