JO Paris 2024 :Le Cléac'h, Pérec, Michalik : un équipage de tous horizons pour transporter la flamme aux Antilles

Marie-José Pérec, Alexis Michalik, Marine Lorphelin et le chef Hugo Roellinger ont été désignés pour monter à bord du Maxi Banque Populaire XI, l'un des trimarans les plus rapides du monde, pour une traversée d'environ une semaine entre Brest et Point-à-Pitre, avec une arrivée prévue le 15 juin. Le président de Paris-2024 Tony Estanguet, l'escrimeuse Laura Flessel, la nageuse Coralie Balmy, le skipper Kéni Pipérol-Dampied et le surfeur Thomas Debierre feront, eux, le voyage entre la Guadeloupe et la Martinique (arrivée le 16 juin).

"On ne leur demande pas d'être champions olympiques de voile mais d'avoir quelques notions sur ce qu'est un bateau et la navigation", a détaillé lundi à l'AFP Armel Le Cléac'h, qui sera accompagné pour ce "Relais des Océans" de Sébastien Josse, son partenaire lors de la Transat Jacques Vabre gagnée en 2023.

Lundi, il a pu faire connaissance avec les futurs membres de son équipage, l'occasion pour lui de répondre à leurs questions. "Il n'y a pas de cuisine ?", s'interroge Alexis Michalik, qui a notamment joué le rôle du navigateur Olivier de Kersauson dans le film "Flo" sorti en 2023.

"Il y a un petit réchaud, avec un petit robinet qui est relié. On fabrique notre eau douce", lui explique le navigateur de 46 ans, qui mettra ses skippers en herbe dans les conditions de compétition.

"L'idée est de les faire participer comme si on était un équipage de course", explique Le Cléac'h, désormais tourné vers cette traversée après avoir terminé troisième de l'Ultim Challenge, course autour du monde en solitaire sur les trimarans géants de la classe Ultim.

"Je fais de la planche à voile. Prendre des bateaux, je l'ai fait plein de fois, par contre, naviguer vraiment sur un bateau à voile, je n'en n'ai pas l'expérience du tout", reconnaît Alexis Michalik, pour qui ce sera "l'occasion d'apprendre et de voir (s'il arrivera) à supporter les sept jours sur mer".

"Moi ce qui me fait vraiment peur, c'est cette étendue où on est loin de tout", abonde la triple championne olympique Marie-José Pérec, qui s'était elle-même proposée pour faire partie de l'aventure. "Bien sûr qu'il y a beaucoup d'appréhension. On se demande si on va être malade, si le temps sera beau, si la mer sera d'huile... et ça je sais que non", sourit-elle.

Tous vont désormais recevoir un apprentissage express, avec une formation sur la sécurité et "une journée navigation pour découvrir le bateau, voir comment fonctionnent les manoeuvres, que chacun puisse prendre ses repères", détaille Le Cléac'h.

L'objectif est d'arriver à l'heure en Guadeloupe le 15 juin. Et pour y parvenir, l'équipage devra s'être relayé pendant plusieurs jours: "pendant que trois vont être en mode repos pendant trois heures, les autres seront sur le pont à gérer le pilotage du bateau", rappelle le navigateur.

Pas question non plus d'oublier de garder un oeil sur la flamme olympique, protégée dans une lanterne installée dans la cellule de vie. "On sera un peu les gardiens de la flamme, on va devoir bien regarder qu'elle reste allumée tout le trajet", anticipe Marie-José Pérec.

Pour l'ancienne athlète, accompagner la flamme en Guadeloupe, dont elle est elle-même originaire, "est un vrai symbole". "Les gens vont avoir un bout des Jeux et cela c'est extraordinaire. Quand on dit que les Jeux sont ceux de la France, avec un geste comme celui, cela devient une évidence", se réjouit-elle.

La flamme prendra ensuite le chemin vers la Martinique, avec son nouvel équipage. Au total, elle passera neuf jours en Outre-Mer avant de revenir en métropole. Outre la Guadeloupe et la Martinique, la flamme passera aussi entre le 9 et le 17 juin par la Guyane et le centre spatial de Kourou, la Réunion, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie.