Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Quand The Ocean Race change de visages : "Il faut renouveler l'équipe pour amener de l'énergie"

Glenn Ceillier

Publié 22/04/2023 à 17:09 GMT+2

Pour repartir sur la quatrième étape de The Ocean Race ce dimanche, une rotation des marins a été opérée au sein de plusieurs équipages. A l'image du leader Holcim-PRB qui change 75% de ses membres, les bateaux accueillent de nombreux nouveaux visages, sauf GUYOT environnement - Team Europe. Cela s'explique de plusieurs manières. Et représente de nouveaux obstacles à surmonter. Encore…

Quand les drones nous font vivre The Ocean Race

Le grand cirque de The Ocean Race repart. Avec les mêmes bateaux. Mais pas forcément les mêmes hommes. Si des changements ont déjà eu lieu lors des premières étapes, les équipages de ce tour du monde à la voile en escales voient de nombreux nouveaux visages débarquer sur les pontons brésiliens. Biotherm a par exemple recruté trois nouveaux équipiers pour rallier Newport, Team Malizia change de skipper et accueille un autre marin alors que Kevin Escoffier s'offre de son côté un sérieux lifting en modifiant tout son équipage sur Holcim-PRB. Les raisons de ces rotations sont multiples et variées. Comme peuvent l'être les conséquences. "C'est un premier tournant sportif", reconnaît Escoffier, le leader de l'épreuve.
picture

C'est magnifique mais ça déménage : The Ocean Race, comme si vous y étiez

Ces changements s'expliquent déjà par la durée exceptionnelle de cette course unique dans le monde de la voile. Naviguer pendant plus de six mois n'est pas forcément facile à gérer pour tous les marins en termes d'organisation familiale ou de projet personnel. Et puis, il y a aussi une volonté d'apporter un peu de sang neuf dans une course qui peut être éprouvante pour les organismes aussi bien sur le plan physique que mental. "Il faut que les équipes soufflent de temps en temps. C'est pour ça que je vois ça de manière positive. Ça va amener de la fraîcheur dans une course qui est longue", explique le skipper de Biotherm, Paul Meilhat.
Il y a forcément des plus et forcément des moins
Même son de cloche chez Kevin Escoffier, qui change 75% de son équipage. "Par expérience, il faut renouveler l'équipe pour amener de l'énergie. Ça permet de revenir avec de la fraîcheur et d'avoir des gens qui ont de l'envie", explique le Malouin, qui a remporté la dernière The Ocean Race en 2018 aux côtés de Charles Caudrelier. "Il faut garder cette envie de vivre ensemble pour être performant. C'est tellement dur qu'il faut prendre du plaisir", note Paul Meilhat.
Cependant et alors que GUYOT environnement - Team Europe a choisi à l'inverse de garder la même équipe après son abandon sur l'étape 3, il n'y a évidemment pas forcément que du positif. Changer son équipage implique de retrouver des automatismes pour naviguer et pour vivre ensemble dans ces bateaux, qui peuvent être exigus à cinq. "C'est un peu comme quand on fait tourner une équipe au rugby. Il y a forcément des plus et forcément des moins. Il faut se réacclimater et trouver une façon de fonctionner avec les individualités qui reviennent à bord", note Escoffier.
Le plus dur, c'est de créer un équipage
L'autre défi a été de trouver les profils adéquats pour s'intégrer à cette aventure humaine en cours de route. "On a appris en juillet qu'on allait partir sur The Ocean Race. Donc c'était compliqué d'avoir du temps pour faire des essais d'équipiers et créer un équipage. J'ai en plus des critères : avoir des profils internationaux avec des cultures différentes ou des gens qui viennent du 'multicoque' ce qui permet de ne pas être effrayé par la vitesse de nos bateaux, explique Escoffier. Mais trouver des équipiers, ce n'est pas compliqué car il y a plein de gens compétents. Le plus dur, c'est de créer un équipage."
Réussir à avoir une osmose avec des profils complémentaires reste un des principaux challenges de The Ocean Race. Tout comme de rester sur la lancée des premières étapes : "Arriver à faire perdurer la dynamique d'équipe va être la clef. Il va falloir parvenir à trouver comme garder cette motivation, car c'est dur comme il n'y a jamais de temps de repos", conclut Paul Meilhat. Et c'est aussi ce qui rend The Ocean Race si atypique et passionnante.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité