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THE OCEAN RACE - "Quand je repense à ce jour-là…" : Team Malizia a survécu à tout

Glenn Ceillier

Mis à jour 02/04/2023 à 22:11 GMT+2

THE OCEAN RACE - Team Malizia a signé un grand coup au Brésil en remportant la 3e étape de The Ocean Race - la plus longue jamais organisée dans l'histoire de l'épreuve, créée en 1973 -. Le skipper allemand Boris Herrmann a dû mal à réaliser tant son équipage est revenu de loin durant cette manche, avec notamment une déchirure de 30 cm de long en haut du mât.

Presque 6 heures après le Team Malizia, Team Holcim-PRB passe la ligne d'arrivée au Brésil.

"Un moment irréel". Boris Herrmann est aux anges. Sur un nuage. Et on le comprend. Dimanche, le skipper allemand et Team Malizia ont remporté à Itajai au Brésil la 3e étape de The Ocean Race. Au bout d'un périple d'un mois à travers les redoutables mers du Sud et à l'issue de l'étape la plus longue jamais organisée sur un tour du monde avec escales.
"Il faut du temps pour réaliser ce que nous avons accompli. Pour réaliser que le rêve devient réalité. Rêver de faire The Ocean Race, de faire cette étape incroyable à travers les mers du Sud, de la terminer après tous les problèmes que nous avons eus au début, et de la gagner !", s'emballe Boris Herrmann. Si le skipper allemand a dû mal à réaliser cet exploit retentissant, c'est que Team Malizia est revenu de loin durant cette étape homérique.
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Après avoir marqué l'histoire, Team Malizia laisse exploser sa joie

Si on m'avait dit 'Répare ton mât parce que tu peux gagner cette étape', je ne l'aurais pas cru
Depuis leur départ du Cap le 26 février dernier, Boris Herrmann et ses coéquipiers (Nicolas Lunven, Will Harris, Rosalin Kuiper et Antoine Auriol) ont dû affronter le déchainement des mers du sud. Mais aussi et peut-être surtout des péripéties qui ne laissaient pas augurer un tel final. Notamment la découverte d'une déchirure de 30 centimètres de long en haut du mât quelques jours à peine après leur départ d'Afrique du Sud.
"Il y a quatre semaines, si on m'avait dit 'Répare ton mât parce que tu peux gagner cette étape', je ne l'aurais pas cru. J'aurais dit que ce n'était pas possible, que nous étions trop loin derrière et que nous ne pouvions plus pousser le bateau. Mais cela a fonctionné au-delà de nos espérances", résume Boris Herrmann.
A plus de 25 mètres de haut et malgré les conditions toujours extrêmes de l'océan Austral, l'équipage de Team Malizia a trouvé comment réparer cette avarie délicate sur son espar. Herrmann and co y ont passé plus de deux jours entiers. Mais cette réparation de fortune a fait le job. Presque de manière inespérée étant donné ce que le navire a dû endurer ensuite. "Quand je repense à ce jour-là, nous venions de commencer, nous avions perdu une voile et endommagé le mât, nous avons vraiment pensé à rentrer au Cap, a reconnu Will Harris. C'est alors un sentiment extraordinaire d'arriver ici à la première place."
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"J'ai réussi à aller au bout de moi-même !" : Auriol, reporter embarqué du Team Malizia savoure

Notre bateau a été construit pour cette étape
Si le bateau allemand est reparti avec un retard conséquent sur Team Holcim-PRB notamment, Team Malizia a pu reprendre cette traversée dantesque de 12.750 milles (plus de 20.000 km) avant de grignoter les milles nautiques au fil des jours. Et Boris Herrmann a alors pu constater que son bateau tenait ses promesses. Conçu pour être capable de maintenir des moyennes élevées dans des conditions de mer difficiles grâce à des lignes de coque atypiques, le voilier Mailiza a en effet répondu aux attentes. "Notre bateau a été construit pour cette étape et je pense que nous avons vraiment montré ce que le bateau et l'équipe peuvent faire", savoure Will Harris. Mais si le bateau a été mis à rude épreuve et a fait des merveilles, l'équipage n'est pas en reste.
Pour rendre encore un peu plus cette étape épique, Team Malizia a aussi dû gérer la blessure de Rosalin Kuiper qui a subi un choc à la tête dans les derniers jours après avoir été éjectée de sa couchette à cause des vagues. Ce qui a forcé l'équipage à s'adapter avec des quarts de trois personnes pour le final de cette étape et son duel en mode régate avec Holcim-PRB dans des conditions encore dantesques lors des 48 dernières heures.
"Je ne suis pas encore complètement remise, mais je vais bien et je suis heureuse d'être ici avec tout le monde. Cela a été une grande étape avec beaucoup de hauts et de bas. Nous nous sommes tellement amusés, c’est de loin la navigation la plus épique que j'aie jamais faite", a reconnu une Rosalin Kuiper qui a presque hâte de remettre ça. Surtout que cette victoire peut leur donner des ailes. "Cela donne beaucoup d'énergie pour la suite", annonce déjà Boris Herrmann, conscient qu'un déclic a peut-être eu lieu dans les épreuves des mers du sud.
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