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Lorient parmi les grands

ParAFP

Mis à jour 23/06/2012 à 13:23 GMT+2

Pour Lorient, accueillir la Volvo Ocean Race était nécessaire pour s'affirmer dans le concert du nautisme européen.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Lorient entend profiter de la visibilité et des énormes retombées économiques de la Volvo Ocean Race, qu'elle accueille depuis le 16 juin et jusqu'au 1er juillet, pour mettre en valeur et développer son statut de premier pôle nautique européen de course au large. "Notre but est d'affirmer notre capacité, en tant que pôle nautique, à jouer dans la cour des grands avec Le Cap, Miami et Auckland (autres villes-étapes de la course, ndlr). De voir Lorient sur une carte du monde avec ces villes-là, c'est vraiment un défi qu'on s'était lancé", déclare à l'AFP Hervé Cornic, directeur général des services de Lorient Agglomération, qui regroupe 19 communes.
Plus de 10 ans en arrière, imaginer que les multicoques géants de la plus grande course autour du monde en équipage s'amarrent à la base de sous-marins de Keroman, qui était alors une friche militaire depuis sa fermeture en 1997 par la Marine nationale, relevait quasiment de l'utopie.
Mais aujourd'hui, cet ensemble de 78.000 m2, construit par l'occupant durant la Seconde guerre mondiale et donc à l'origine de la destruction de la ville par les Alliés, est l'épicentre d'un ensemble qui revendique le titre de premier pôle nautique européen. "Il n'y a pas un seul endroit en Europe où il y a une telle concentration de coureurs et de compétences", affirme Christophe Baudry, président de Lorient Grand Large, porteur du projet pour le compte de Lorient Agglomération.
Une cinquantaine d'entreprises, toutes liées au nautisme et représentant environ un millier d'emplois, y sont implantées et de nombreux navigateurs, amateurs ou stars, en ont fait leur port d'attache. Franck Cammas a emboîté le pas d'Alain Gautier dès 1997, avant d'être rejoint notamment par Jean-Pierre Dick, Yann Eliès, Samantha Davies, Pascal Bidégorry ou encore Jérémy Beyou.
20 Mde retombées
Quatre-vingt quinze pour cent des pièces du Groupama 4 de Cammas, leader du classement général de la course avant la 9e et dernière étape, ont été réalisées par les entreprises installées sur la base ou dans un rayon de 50 km, dans cette "Sailing Valley" (Vallée de la voile) qui s'étend de Vannes au sud à Quimper au nord et dont Lorient se veut le centre névralgique.
La présence de bonnes infrastructures (aéroport, desserte TGV, port de commerce) et son plan d'eau abrité, qui permet de naviguer quasiment par tout temps, constituent d'autres atouts pour Lorient.
Fort de ses avantages, la ville, qui se contentait juqu'ici de courses franco-françaises (Lorient-Les Bermudes-Lorient, Transat AG2R), s'est donc lancée dans l'accueil d'une course mondiale pour profiter de ses énormes retombées économiques.
"Après avoir réalisé des investissements aussi lourds, on avait la possibilité d'assurer une visibilité internationale à notre territoire et à leurs entreprises. Il fallait changer d'échelle", souligne Hervé Cornic. Les retombées économiques directes sont estimées par le cabinet Price WaterHouse Coopers à 20 millions d'euros en moyenne pour chacune des précédentes villes-étapes de cette 11e édition, pour un budget engagé de 3 M EUR par Lorient Grand Large.
Fort du succès escompté, Lorient, qui accueillera la prochaine édition en 2014-2015, envisage même de se porter candidate lors de la suivante en 2017-2018. Vingt ans après la fermeture de la base de Keroman...
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