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De la star Ngapeth au MVP Rouzier, les hommes clés d'un sacre inoubliable

Laurent Vergne

Mis à jour 19/10/2015 à 08:40 GMT+2

EURO 2015 - L'équipe de France a conquis son premier titre continental dimanche en balayant la Slovénie trois sets à zéro. La consécration d'un groupe de 14, sublimé par une ossature royale et un entraîneur incontournable.

Earvni Ngapeth dans les bras d'Antonin Rouzier.

Crédit: Panoramic

Earvin Ngapeth (Réceptionneur-attaquant, 24 ans)
Le personnage le plus "star" de cette génération. Insaisissable, inclassable, il est la figure de proue de cette équipe et du volleyball tricolore, à l'instar d'un Nikola Karabatic pour le hand. Son geste invraisemblable (mais efficace) sur la balle de match de la finale, va à coup sûr faire date et restera comme une des images de l'année sportive 2015. Il possède un côté enfant terrible et, s'il veut durer au sommet, devra sans doute éviter de "briller", aussi, en dehors des terrains. De sa mise à l'écart des Bleus en 2010 à son agression présumée sur un contrôleur de la SNCF au mois juillet dernier (qui va lui valoir un passage en correctionnelle le mois prochain), il a déjà quelques "flags" à son débours. Mais sur le terrain, même s'il est parfois en souffrance, comme lors de la demi-finale face à la Bulgarie, il demeure indispensable. L'équipe de France n'en serait pas là où elle en est sans lui.
Antonin Rouzier (Attaquant, 29 ans)
Moins médiatique qu'Earvin Ngapeth, il a pourtant marché sur l'eau au cours de ce Championnat d'Europe, dont il a légitimement été élu MVP en étant monumental au filet. Et dire qu'en 2012, il avait décidé de tourner le dos à la sélection, écoeuré par la non-qualification pour les Jeux de Londres. Il est revenu. Tant mieux pour lui. Tant mieux pour les Bleus. A 29 ans, il n'a pas encore l'âge d'être vieux mais celui d'être un des anciens de ce groupe (plus de 200 capes au compteur), avec Pierre Pujol ou Nicolas Marechal. Il s'épanouit désormais pleinement dans cette équipe où il assume des responsabilités dont il avait besoin. Le fait d'être un peu dans l'ombre d'un Ngapeth lui fait sans doute aussi du bien, lui qui était au cœur des attentions à ses débuts en sélection, il y a près de 10 ans maintenant.
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Antonin Rouzier

Crédit: Panoramic

Benjamin Toniutti (Passeur, 26 ans)
Le passeur et le capitaine de cette équipe. A l'image de Rouzier, Ngapeth ou Le Roux, l'ancien de l'Arago de Sète figurait déjà dans le 6 majeur qui, en 2012, avait échoué dans sa quête olympique. Sacré meilleur passeur de la Ligue mondiale cet été au Brésil, il s'est fait souffler la place par l'Italien Simone Giannelli dans cet Euro. Toniutti a pourtant été remarquable tout au long de ce Championnat d'Europe. MVP à son poste ou pas, Laurent Tillie ne l'échangerait pour rien au monde. Il n'y a pas de grande équipe sans grand passeur et Benjamin Toniutti en est un.
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Benjamin Toniutti

Crédit: Panoramic

Kevin Le Roux (Central, 26 ans)
L'Everest tricolore, du haut de ses 209 centimètres. Sa taille et sa densité physique font un bien fou à l'équipe de France. Son service aussi peut s'avérer une arme précieuse. S'il évolue désormais au poste de pointu dans son club, il est indispensable en central chez les Bleus. Un poste de l'ombre, souvent ingrat, qui implique d'être moins… impliqué offensivement, mais Kevin Le Roux a formidablement assumé ce poste un peu ingrat. Un jour, il sera peut-être le pointu de l'équipe de France mais en attendant, sans frustration et sans rechigner, il est un des hommes de base de Laurent Tillie, qui le connait bien pour l'avoir dirigé plusieurs saisons à Cannes.
Kevin Tillie (réceptionneur-attaquant, 24 ans)
Le fils du sélectionneur. Mais s'il est là, ce n'est pas par piston, mais parce qu'il est (très) bon. Lors de la demi-finale face à la Bulgarie, au plus fort de la tempête, c'est lui qui a tenu la baraque avec Antonin Rouzier. Sa particularité ? Il n'a jamais joué en France. Après avoir fait ses classes à l'Université en Amérique du Nord, au Canada et aux Etats-Unis, il évolue aujourd'hui en Europe, mais n'est pas repassé par la France. Il a joué en Italie, Turquie et en Pologne. Forcément, ce titre partagé et savouré en famille a une connotation particulière pour lui.
Nicolas Le Goff (central, 23 ans)
Le benjamin du 6 majeur. Et le compère de Kevin Le Roux au poste de central. On le surnomme "Le colosse", avec ses 2,06m et ses 115 kg. Révélé lors des qualifications pour le Mondial 2014, Nicolas le Goff a su s'imposer rapidement. Lui aussi évolue désormais en dehors du Championnat de France. En fin de saison dernière, il a quitté le club de ses débuts professionnels, Montpellier, pour rejoindre Berlin. C'est son deuxième titre continental après celui conquis en 2009 avec les U19. A ses côtés, déjà, un certain Earvin Ngapeth. Mais son vrai grand pote chez les Bleus, c'est Frank Laffite, le troisième central, qui était à Montpellier avec lui.
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Nicolas Le Goff et Kevin Tillie au contre lors de la finale face à la Slovénie

Crédit: Panoramic

Jénia Grebennikov (Libero, 25 ans)
C'est à 16 ans que le fils de l'ancien joueur russe Boris Grebennikov a opté pour le poste de libéro. Bien lui en a pris. A 20 ans, il a débuté chez les Bleus. En 2014, au Championnat du monde, il a été désigné meilleur libéro de la compétition. Rebelote cette année à l'Euro, puisqu'il figure dans l'équipe-type dévoilée dimanche soir à Sofia. En prime, le jour de l'anniversaire de son papa... Devenu une référence mondiale à son poste, l'ancien Rennais mène brillamment sa carrière, en sélection mais aussi en club. Après Friedrichshafen, il évolue maintenant en Italie chez un grand d'Europe, Macerata. Grebennikov joue un rôle essentiel dans la réussite de cette équipe de France. Car si le poste de libero est ingrat, il est primordial.
Laurent Tillie (Entraineur, 52 ans)
Joueur clé, avec Fabiani, Blain ou Bouvier, de l'équipe de France des années 80, celle qui a fait décoller le volley français, Laurent Tillie a longtemps été l'entraineur de l'AS Cannes, avant de devenir sélectionneur en 2012, succédant au long mandat de Philippe Blain. En trois ans, il a façonné son groupe, conservant une ossature stable mais transformant ses joueurs en guerriers. "Il a restauré des valeurs de combativité, d'agressivité, de détermination, de courage. Tout le groupe y a adhéré et est allé dans le même sens", juge Jenia Grebennikov, le libero tricolore. Ses plus grandes qualités ? Sa faculté à préserver l'état d'esprit de son groupe et sa capacité à pousser ses joueurs vers l'excellence.
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Laurent Tillie (Entraineur France) - Earvin Ngapeth (France) 2015

Crédit: Panoramic

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