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"On vise les play-offs"

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ParEurosport

Publié 03/09/2009 à 09:00 GMT+2

Philippe Blain est à Izmir en Turquie avec une ambition : jouer au moins le 2e tour de l'Euro qui débute jeudi pour les Français face à la Pologne. Le sélectionneur tricolore pense avoir les armes pour faire face aux Turcs et aux Allemands pour confirmer la place déjà acquise pour le Mondial 2010.

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Crédit: Eurosport

PHILIPPE BLAIN, comment s'est passé le stage à Calais avec le groupe de 14 joueurs et en particulier les nouveaux ?
P.B. : L'objectif de l'été a été atteint avec la qualification pour le Mondial 2010. Malgré l'Euro qui arrivait très vite derrière, nous avons procédé à beaucoup de changements notamment avec les passeurs. En fonction du peu de temps disponible, les discussions se sont orientées pour réussir à créer un système offensif qui fonctionne bien. Le but était de ne mettre la pression sur personne et que chacun apporte son expertise. Avec les choix effectués, j'ai senti de la détermination dans le travail quotidien avec la volonté de faire avancer le groupe. L'équipe est soudée mais bien sûr techniquement et tactiquement, il y a encore des chantiers.
Le fait d'avoir réuni un groupe élargi (25 joueurs) en début de préparation en mai vous a permis d'effectuer une large revue d'effecfif et finalement de rappeler des joueurs fin août.
P.B. : On sait que la charge du calendrier est importante et que l'on peut être confronté à des blessures. Il fallait donc ouvrir le groupe au plus grand nombre. A ce moment là de la saison les joueurs ne bossent plus en club et le but était de diminuer le plus possible le temps d'inactivité du joueur. Nous n'avons pas les moyens ni la capacité de tenir tout le monde sur le pont tout au long de l'été mais Yannick Bazin et Toafa Takaniko ont tout de même bricolé de leur côté. C'est une chance importante pour eux et ils sont venus avec leur enthousiasme. Des grandes carrières internationales peuvent débuter ainsi. Il faut simplement que le groupe et le staff arrivent à les mettre à l'aise pour ne pas qu'ils soient écrasés par le poids des responsabilités.
Le match demain face à la Pologne, est-ce le rendez-vous le plus important de l'épreuve ?
P.B. : Le plus important sera de battre la Turquie.
Mais vous craignez vraiment la Turquie qui ne possède pas de référence internationale ?
P.B. : C'est une équipe qui n'a pas obtenu de résultats depuis longtemps mais il faudra faire très attention. Jouer le pays organisateur dans un 3ème match où les Turcs vont certainement tout miser, ce sera délicat avec un environnement qui risque de ne pas nous être favorable.
Alors comment voyez-vous les deux autres adversaires ?
P.B. : Notre objectif est de nous qualifier pour les play-offs (2ème tour). Donc il n'y a pas plus d'objectif sur la Pologne ou l'Allemagne. Il faudra passer, même avec deux défaites car ensuite, face à l'autre groupe, enchaîner avec trois victoires, nous permettrait de viser la qualification pour le prochain Euro. Il est certain qu'avec deux victoires, l'objectif grandirait avec aussi la perspective des demi-finales.
Revenons à la Pologne, votre premier adversaire demain. La défaite à Gdynia il y a deux semaines peut-elle peser demain ?
P.B. : Non car ce ne sera pas la même équipe. En Pologne, on avait aligné les joueurs qui avaient le moins jouer. Ils devaient prendre possession du terrain et démontrer leur envie. Au final, ils n'ont rien montré. Avec les changements opérés et le contexte, ce sera évidemment un autre match. Mais oui, sur le papier, la Pologne nous est supérieure, elle possède le plus gros potentiel de la poule.
Et l'Allemagne que vous allez affronter samedi ?
P.B. : L'Allemagne est une nation forte avec un potentiel athlétique important avec notamment Jörn Andrea et Jochen Schöps. Les Allemands ont changé leurs centraux qui sont moins performants. Il faut aussi s'attendre à un match difficile. Si on veut avoir des ambitions, il faudra faire jeu égal avec ces équipes.
Pour la première fois vous abordez une compétition avec 14 joueurs et la possibilité d'effectuer 2 changements par match...
P.B. : Sincèrement, c'est tellement nouveau que je ne saurai qu'après l'épreuve l'avantage qu'on peut en retirer. C'est certain qu'en cas de blessure, cela peut permettre de redonner du sang frais à l'équipe. Mais on sait que c'est difficile pour un joueur de le maintenir dans la compétition lorsqu'il suit les matches depuis les tribunes.
L'inconnu réside dans notre capacité à utiliser Stéphane Antiga dans la durée car il a eu des petits soucis avec son genou et il n'a pas beaucoup d'essence dans le réservoir. On a donc parfois fourni un travail collectif sans lui avec des équilibres différents. Cela mettrait plus de responsabilités sur Guillaume Samica. Antonin Rouzier devra aussi se présenter comme un pointu stable sur la durée. Cet Euro est un enjeu important pour lui.
Quel est votre tiercé gagnant pour cet Euro ?
P.B. : A part la Pologne qui, dans notre partie de tableau, possède une bonne opportunité, tout est possible. De l'autre côté, entre la Russie, l'Italie, la Serbie, la Bulgarie et la République tchèque, ce cera très serré. C'est un début de cycle avec beaucoup d'équipes en reconstruction et c'est la Serbie qui me semble avoir le mieux réussi à ce jour.
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