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Granvorka impérial

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/11/2006 à 13:15 GMT+1

A l'image de la performance étourdissante de leur attaquant de pointe Frantz Granvorka, les volleyeurs français ont pris un bon départ au Championnat du monde en dominant leur bête noire, la Grèce.

Les Tricolores avaient tout à redouter de leur entrée en lice. Leur temps de préparation avait été limité à deux semaines, le Mondial étant organisé en plein milieu de la saison de club, et ils rencontraient l'équipe qui les avait poussés hors des deux dernières compétitions majeures, les Jeux d'Athènes en 2004 et le Championnat d'Europe en 2005. Malgré ce contexte difficile et l'importance de l'enjeu - une défaite d'entrée aurait fortement compromis leur rêve de podium - les Français ont su garder la tête froide, à l'image du jeune passeur Pierre Pujol, 22 ans.
"La nouvelle génération a montré qu'elle avait muri. On ne s'est pas affolé même lorsqu'ils nous ont mis en difficulté au troisième set", a-t-il dit. Les Français ont logiquement dominé les Grecs dans les secteurs défensifs, comme le contre. Plus étonnant, ils ont été efficaces au service, leur point faible habituel, ce qui ouvre de belles perspectives. Le jeune central Romain Vadeleux, qui n'en était qu'à son quatrième match en bleu, a été l'un des plus convaincants depuis la ligne de fond, mais dans ce domaine aussi, c'est Granvorka qui a été le plus fort.
En plus de trois aces, il a fait souffrir les Grecs sur pratiquement toutes ses mises en jeu (seulement 2 échecs sur 20 tentatives). De tous les Tricolores, il était pourtant celui qui jouait le plus gros. En raison du forfait de Sébastien Ruette, quelques semaines avant le départ pour le Japon, ce superbe athlète d'1,95 m aux qualités physiques exceptionnelles avait dû glisser du poste d'attaquant réceptionneur à celui de "pointu", c'est-à-dire scoreur prioritaire et ultime recours au filet.
L'Australie samedi
"Ce nouveau rôle me donne plus de responsabilités, mais je le prends sans trop de pression", a expliqué Granvorka, qui a battu son record de points en sélection (28). Le Parisien est le seul des douze Français à fréquenter le Championnat d'Italie, le plus relevé du monde, à Tarente. Il est aussi l'un des trois, avec Stéphane Antiga et Oliver Kieffer, à avoir connu l'aventure du Championnat du monde 2002, où la France avait pris la médaille de bronze. A 30 ans, il pourrait devenir le moteur de la sélection de Philippe Blain. "Frantz est un compétiteur. On lui a donné l'occasion de briller", s'est félicité le coach.
Ces débuts prometteurs ne sont évidemment qu'un tout petit pas de fait vers l'objectif de l'équipe de France, un podium le 3 décembre à Tokyo. Ce Championnat est une course d'endurance où les demi-finalistes ne seront connus qu'après neuf matches de poule, répartis en deux phases. Dans cette longue série, les Tricolores ne pourront probablement se permettrent qu'une ou au maximum deux défaites alors que les adversaires redoutables seront légion: le Brésil, champion en titre, et Cuba lors de la première phase à Fukuoka, puis probablement l'Italie et la Bulgarie lors de la deuxième, à Hiroshima la semaine prochaine. En revanche, l'Australie, deuxième adversaire des Bleus samedi, ne fait en principe pas partie des équipes à craindre.
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