La France sans forcer

Les volleyeurs français ont économisé de l'énergie en battant facilement les Tchèques 3 à 0 (25-19, 25-23, 25-18) en 1h 15 min pour commencer la deuxième phase du Championnat du monde, samedi à Hiroshima. Les Tricolores doivent terminer dans les deux premiers du groupe F pour se qualifier pour les demi-finales, prévues le 2 décembre à Tokyo. Les résultats du premier tour ayant été conservés, ils occupent pour le moment la deuxième place derrière la Bulgarie, invaincue, à égalité avec le Brésil, l'Allemagne et l'Italie (une défaite). "Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas gagné un match officiel 3 à 0. C'est très bon sur le plan physique et sur le plan moral", a commenté le capitaine Stéphane Antiga.

La tâche des Bleus a été facilitée par la faiblesse de l'équipe tchèque, composée de joueurs de grande taille très imprécis en réception. Les Français n'ont eu qu'à mettre la pression au service pour s'imposer sans forcer. Le central Romain Vadeleux a été le plus efficace dans l'exercice (5 aces). Le coach tchèque avait probablement vu la vidéo de la défaite des Français face à l'Allemagne au premier tour et a tenté de refaire le même coup. "Ils ont voulu tout balancer au service, mais on a bien tenu en réception, alors ils ont douté. Ca a été la clé du match", a commenté le libéro Jean-François Exiga.

Devant l'échec de leur stratégie, les Tchèques, déjà sortis de la course aux demi-finales avant même leur arrivée à Hiroshima à cause de leurs trois défaites au premier tour, n'ont pas donné tous les signes d'une motivation extrême. "Beaucoup d'équipes sont en deuxième phase sans aucune chance de se qualifier. Même si les matches de classement comptent aussi, c'est dur de se battre pour ça. Je pense quand même que les Tchèques avaient envie de gagner parce que beaucoup jouent en France ou y ont joué", a estimé Antiga.

Les Tricolores ont fait une bonne opération sur le plan comptable en améliorant leur pointaverage de 15 points. Vu la densité de la poule, il est fort possible qu'un billet pour les demi-finales, voire les deux, se joue au ratio points gagnés sur points perdus entre le Brésil, la Bulgarie, la France et l'Italie, voire l'Allemagne.

Les Tricolores affrontent dimanche un autre adversaire à leur portée, les Etats-Unis, eux aussi hors jeu avec quatre échecs au compteur, le dernier en date face au Brésil (3-0) samedi. "Les Américains sont beaucoup plus combatifs que les Tchèques et ils ont plus de ressources, même s'ils ne semblent pas tellement en confiance en ce moment. Le grand piège, c'est qu'on joue à 11h00 du matin" , a prévenu l'attaquant de pointe Frantz Granvorka. Si les Bleus passent l'obstacle américain, tout se jouera mardi face à la Bulgarie, puis mercredi contre l'Italie, championne d'Europe en titre. Les Français doivent gagner tous leurs matches pour ne pas dépendre des résultats des autres.

France Six de départ: Pujol (passeur), Granvorka (attaquant de pointe), Antiga, Samica (attaquants réceptionneurs), Kieffer, Vadeleux (centraux) - Libéro: Exiga - Entré en jeu: Kapfer

Meilleur attaquant: Granvorka (11/27) -
Meilleur contreur: Kieffer (5)

République tchèque Six de départ: Tichacek (passeur), Stokr (attaquant de pointe), Novotny, Popelka (attaquants réceptionneurs), Rak, Lebl (centraux) - Libéro: Obdrzalek - Entrés en jeu: Zapletal, Hudecek, Konecny, Zadrazil

Meilleur attaquant: Lebl (7/9) -
Meilleur contreur: Rak (4)