Kazan sacré

Les joueurs de Vladimir Alekno ont défendu trois balles de match, dont une dans le quatrième set, pour doucher l'enthousiasme des 12.000 supporters polonais et s'imposer 25-15, 16-25, 22-25, 26-24, 17-15. Pour Belchatow, qui a aussi mené 5-1 et 10-8 dans le tie-break, la déception est terrible et les joueurs étaient inconsolables d'avoir encore échoué dans un Final Four à domicile après leurs troisièmes places en 2008 et 2010.Si, au-delà de leur cran, les joueurs de Kazan ont connu un peu de réussite en finale, leur victoire est amplement méritée sur l'ensemble de la saison.

Depuis octobre, ils n'ont connu qu'une seule défaite dans un match sans vrai enjeu à Friederichshafen au premier tour. Ils ont ensuite dominé Poitiers 3-0 et 3-2 en huitièmes de finale et Friederichshafen deux fois 3-0 en quarts. Sélectionneur en parallèle de l'équipe de Russie, Alekno, ancien coach de Tours, dispose en club de plusieurs joueurs majeurs de la sélection nationale, à commencer par le formidable pointu Maxim Mikhailov.

S'y ajoutent des stars mondiales comme l'Américain William Priddy et l'Italien Valerio Vermiglio, qui a réussi à prendre la succession du mythique passeur américain Lloy Ball, au club pendant cinq ans. Avec Ball et Tetyukhin, une autre légende, Kazan avait remporté son premier titre en 2008. Le club russe a ensuite subi pendant trois ans la loi des Italiens de Trente, notamment lors de la finale 2011 à Bolzano. Après avoir fait tomber les triples tenants du titre samedi, les Russes ont enchaîné dimanche, malgré la fatigue, pour reconquérir le toit de l'Europe et confirmer au passage la Russie comme l'un des grands favoris des JO de Londres.