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WEC | 1000 miles de Sebring | Loïc Duval (Peugeot) revient pour avoir "l'impression d'être Robbie Williams"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/03/2023 à 22:29 GMT+1

1000 MILES DE SEBRING - Loïc Duval s'est laissé tenter par le défi de revenir aux 24 Heures du Mans et en championnat du monde d'Endurance avec Peugeot. Même à 40 ans, avec une victoire au compteur dans la classique sarthoise, il a envie d'y retourner. Parce qu'il y a vécu des sensations uniques et qu'elles seront probablement décuplées en cas de podium en juin prochain.

La Peugeot 9X8 n°94 de Duval, G. Menezes, N. Müller au prologue des 1000 miles de Sebring 2023

Crédit: Peugeot Sport

Quelles sont les spécificités du pilotage en hypercar ?
Loïc Duval : En règle générale, on a un équipier et c'est celui qu'il faut battre parce que la comparaison est directe. Là, c'est différent : on partage la voiture et il faut faire en sorte que le groupe soit le plus rapide possible. Le petit truc qu'on a trouvé, on le partage. Si un pilote se sent moins bien dans la voiture à cause du baquet, on le modifie pour faire plaisir, pour que tout le monde se sente bien. Il y a vraiment ce côté "équipe", travail de groupe, qui est différent. Après, un proto ça reste une voiture où on est seul, avec beaucoup de charge aérodynamique. En termes de visibilité, c'est différent par rapport à une monoplace. On est enfermé. Il ne faut pas être claustrophobe. On a peu de visibilité. Pour des raisons de sécurité, on a deux gros axes en carbone de chaque côté du pare-brise. Qui nous prenne beaucoup de visibilité. Une hypercar est une voiture lourde. Le ressenti est donc différent. Par contre, il y a beaucoup de puissance, de charge aéro, les pneus ont énormément de grip. On retrouve des sensations très proches de la mono.
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Loïc Duval (Peugeot) aux 6 Heures de Fuji 2022

Crédit: Peugeot Sport

Lorsqu'il faut apporter des modifications, quel pilote a le dernier mot ?
L. D. : En général, il y a toujours un pilote leader. Ce n'est pas forcément celui qu'on croit. J'ai été avec plein d'équipier, et on m'a souvent posé la question, ce que ça faisait d'être untel ou untel. En le vivant de l'intérieur, ce n'est pas forcément celui qu'on croit qui est le leader mais il y en a toujours un que se dégage naturellement. Alors, ce n'est pas forcément devant les médias, où il peut être très calme, très réservé, mais par contre en interne, avec les équipes techniques, avec les ingénieurs, les autres pilotes, il peut être capable d'aller chercher de demander ce dont on a besoin. Bref, il faut toujours un leader, mais ça reste un travail de groupe.
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Comment abordez-vous cette saison qui s'annonce palpitante ?
L. D. : Je suis ravi d'être de retour en WEC pour la saison complète, avec Peugeot. J'ai roulé auparavant avec la 908, mais être de retour avec cette équipe, ça fait plaisir. Le WEC va vivre probablement l'une de ses périodes les plus dorées. Il y a beaucoup de constructeurs qui reviennent, cette année 2023 est la centième édition des 24 Heures du Mans et on sait qu'elle sera à guichets fermés. Il y a un enthousiasme énorme. Pouvoir en être un acteur est super sympa à vivre.
Il faudra être prêt quand ? A Sebring, Portimao, Spa-Francorchamps ?
L. D. : A mon sens, il faut être prêt pour Le Mans. C'est vrai que plus les répétitions seront bonnes avant Le Mans, plus on aura confiance, plus on saura où on se trouve. Si la préparation n'est pas bonne, on aura plus de points d'interrogation, on ne saura pas où on va. Ce sera hyper important d'être là dès le début, mais la vraie date importante selon moi, c'est ce week-end du mois de juin aux 24 Heures du Mans. C'est l'objectif principal, même si on participe à un championnat du monde. Mais il faut avouer que Toyota est l'équipe à battre, et qu'on est tous des outsiders derrière.
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C'est quoi la différence entre LMH et LMDh ?

Vous avez déjà gagné les 24 Heures du Mans. Qu'est-ce qui fait que vous avez accepté le défi de Peugeot ?
L. D. : Parce que je veux revivre ça. La première grande classique que j'ai gagné, c'était avec eux et la 908 à Sebring, avec Olivier Panis et Nicolas Lapierre. Je n'ai jamais vécu Le Mans comme on va les vivre là, avec autant de constructeurs que peuvent gagner au classement général. J'ai envie de les gagner à nouveau. Je vous assure qu'être sur ce podium, avec 200.000 personnes en dessous, on a l'impression d'être Robbie Williams, une rock star. C'est quelque chose de poignant d'avoir ces gens, sa famille, ses amis avec soi.
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