WEC 2023 | 1000 miles de Sebring | La victoire pour Toyota, du rififi mais un podium pour Ferrari

Toyota reste la référence de l'Endurance. Championne du monde incontestée en catégorie reine depuis quatre ans, victorieuse des cinq dernières éditions des 24 Heures du Mans, la marque japonaise a montré qu'elle était encore l'équipe à battre en signant un doublé en ouverture de la saison 2023 avec ses GR010, vendredi aux 1000 miles de Sebring.

Face à une concurrence renforcée par les retours de Porsche, Ferrari et Cadillac notamment, en raison d'une nouvelle réglementation technique attractive, Toyota a tenu son rang. Avec ses machines rapides, fiables et son équipe rôdée, la n°7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez l'a emporté au bout de 239 tours devant la n°8 de Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa, arrivée 2"1 derrière.

Longtemps dans la position du chasseur, la n°7 est passée en tête au 111e tour, lorsque Kamui Kobayashi a trouvé l'ouverture derrière Brendon Hartley.

La n°7 était la plus rapide, son succès est logique et mérité tout comme le podium de la Ferrari 499P n°50. Le plus véloce en qualification jeudi, le brillant Antonio Fuoco, associé à Miguel Molina et Nicklas Nielsen, n'a pas tenu le rythme sur la distance mais la marque au Cheval cabré a réussi son retour dans la catégorie élite de l'Endurance, après cinquante ans d'absence.

Classé à deux tours, l'équipage a fait oublier les déboires de la 499P n°51, qu'Alessandro Pier Guidi a conduite imprudemment dans le trafic au 178e tour. En voulant forcer le passage, l'Italien a touché une Ferrari GT (la n°54) puis il a percuté une Porsche GT (la n°56) dans son tour et demi sur lui-même. Un fiasco qui a rappelé que AF Corse, l'équipe investie du programme officiel Ferrari, a puisé principalement dans les rangs du GT pour constituer ses trios.

Cette gaffe n'a heureusement pas coûté le podium au Cheval cabré, mais il s'est en fallu de peu. Après huit heures de course, la Cadillac n°2 V-Series.R de Earl Bamber, Alex Lynn et Richard Westbrook a échoué a seulement à 10 secondes du prototype rouge.

De leur côté, les Porsche Penske 963 n°5 de Dane Cameron, Michael Christensen et Frédéric Makowiecki, et n°6 de Kévin Estre, André Lotterer et Laurens Vanthoor ont complété le top 6, à quatre tours.

De retour sur la scène internationale, la marque allemande a prouvé à l'instar de Ferrari qu'on pouvait déjà la compter parmi les candidates à la victoire le 17 juin aux 24 Heures du Mans. Au contraire de Peugeot, qui va devoir rassurer lors des deux autres courses de répétition avant la classique mancelle, à Portimao et à Spa-Francorchamps. La firme au Lion avait joué la prudence en clamant que Sebring n'était pas un objectif pour elle, étant donné le caractère bosselé de la piste et son tracé peu représentatif de la réalité mancelle. Elle a eu raison : ses 9x8 ont singulièrement manqué de vitesse et de fiabilité. La n°93 de Paul Di Resta, Mikkel Jensen et Jean-Eric Vergne a été la seule classée (31e) car la 94 a été longtemps retardée au stand par un problème électrique. Ce n'était que Sebring heureusement, mais le temps presse et la tâche est colossale.