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Loeb en conquistador

ParAFP

Publié 29/10/2005 à 09:45 GMT+2

Sur sa lancée du Tour de Corse, Sébastien Loeb (Citroën Xsara) a une nouvelle fois assommé la concurrence lors de la première étape du rallye d'Espagne, vendredi. Le double champion du monde a signé cinq des six meilleurs temps lors de la première étape.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Rien ne résiste au double champion du monde. Il ne lui a suffi que d'une journée pour faire le vide, reléguer tous ses adversaires à distance, le Belge François Duval, son coéquipier de Citroën, et le Finlandais Marcus Gronho(Peugeot 307) pointant respectivement à 53 sec et 1 min 11 secondes. Contrairement à la Corse où la météorologie était limpide, la Catalogne avait réservé son lot de surprises avec un ciel incertain, menaçant et des averses. Donc des choix de pneus peu évidents.
C'est cette situation complexe qui allait permettre à un jeune pilote espagnol, Dani Sola (Ford Focus), de réaliser l'exploit du jour, en empêchant le "maître" de réaliser une nouvelle fois le grand chelem, de réussir tous les temps scratches. Dans l'ES3, Vilaplana (28,33 km), l'Ibère se montrait en effet le plus rapide devant la Xsara. Grâce à une... erreur.
L'exploit de Sola
"Sola a fait une erreur dans son choix de pneus et il nous pique un scratche, expliquait Loeb avec le sourire. Sur le cumul des deux spéciales (ES3 et ES4) c'est notre choix qui était le bon. D'ailleurs, Sola perd 44 sec dans la suivante (ES4). En fait on avait une spéciale 100% sèche, puis 100% humide. Sola était plutôt en pneu dur, nous plutôt tendre, beaucoup trop tendre pour la première. Mais bien pour la suivante".
Duval, Gronholm et Toni Gardemeister (Ford Focus) avaient été incapables de suivre le rythme de Loeb. Petter Solberg et Stéphane Sarrazin (Subaru Impreza) quant à eux, étaient partis à la faute, le Norvégien le premier, dès l'ES 3. "J'arrivais dans un virage à gauche juste sur un sommet à 3 km de l'arrivée, j'ai freiné un peu tard et je suis sorti. La voiture a tapé le talus par la droite", racontait Solberg.
Trois spéciales plus tard, la dernière du jour (ES6), c'était Sarrazin qui sortait, les organisateurs étant obligés de neutraliser la course pour permettre de maîtriser l'incendie qui s'était déclaré à bord de la Subaru. Une journée noire pour les "bleus" de Subaru. D'autant plus que l'Australien Chris Atkinson, sur la troisième Impreza, poursuivait son difficile apprentissage de l'asphalte (15e).
"Rouler propre"
Dominateur, le double champion du monde n'en avait pas moins connu lui aussi une chaude alerte le matin. "Dans l'ES2, un droite-gauche à fond, on était à 200 km/h quand on a tapé le ski par terre, racontait Loeb. Cela nous a envoyés hors de la trajectoire, en l'air. C'était pas mal. Ce qui est difficile avec ce genre de voiture réglée très basse pour ce type de rallye dans une spéciale nouvelle, c'est qu'il y atoujours des trucs qui peuvent surprendre. Mais bon, cela s'est bien passé".
Une alerte sans conséquence pour Loeb qui n'avait pas eu à trop forcer son talent pour s'échapper en tête du classement. "Je suis à mon rythme. Dans l'ES3 (celle gagnée par Sola), je n'ai pas attaqué du tout. Dans l'autre, j'ai bien roulé mais sans en faire de trop. Je me suis appliqué à rouler propre", soulignait le pilote Citroën. Vendredi, le plus dur avait été de ne pas se tromper dans le choix de pneus.
Même dans ce domaine, Loeb se trompe raremement. Le double champion du monde avait pratiquement fait la moitié du chemin (43% de la distance ayant été parcouru vendredi) qui le menait vers son dixième succès cette saison. Et avec Duval dans l'ombre de son chef de file, Citroën se rapprochait un peu plus de son troisième titre constructeurs.
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