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Le panache d'un grand

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ParEurosport

Publié 24/10/2005 à 22:45 GMT+2

Invincible ce week-end en Corse, Sébastien Loeb (Citroën) s'est laissé aller à rechercher "quelque chose de plus" pour sa première victoire en WRC dans son pays. Il a aussi voulu se faire plaisir, tout simplement. Une situation de privilégié dont il a bie

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Crédit: Eurosport

[23/10/05] - Douze est le nombre de la perfection. Il restera définitivement associé à l'exploit de Sébastien Loeb dans le Rallye de France 2005. Le double champion du monde est rentré à Ajaccio, dimanche, avec le titre "d'invincible" sur la totalité des spéciales d'une manche WRC. Un fait sans précédent dans l'histoire du Mondial, créé en 1973. Et puis, rétrospectivement, "treize à la douzaine" est une offre spéciale à laquelle le Français avait eu droit sans le savoir dès jeudi lors du shakedown, le traditionnel entraînement en configuration de course qu'il avait survolé de toute sa classe.
Frustré de n'avoir jamais pu remporter son épreuve nationale, le Français de 30 ans a donc fait les choses en grand, à l'occasion de sa 19e victoire internationale, sa 9e de la saison, un autre record.
WRC : La turbulente vocation de Sébastien Loeb
Signer tous les chronos signifiait attaquer fort du début à la fin, car François Duval, sur l'autre Xsara officelle, s'annonçait comme une menace permanente. Elle s'est évanouie au cours de l'ES9, dimanche, dans un tonneau du Belge, malade depuis la veille, et excusé par son patron, Guy Fréquelin.
Bien Installé à la 2e place du général depuis la veille, le Finlandais Toni Gardemeister a honoré la centième participation en WRC de la Ford Focus en défendant une position qu'il n'a jamais bradée, relevant ainsi le panache du vainqueur.
"De cette manière là, c'est super"
"J'avais gagné le San Remo, l'Allemagne, trois fois, le Monte-Carlo, trois fois aussi", a rappelé l'Alsacien, à l'arrivée. "Je ne m'étais jamais imposé ici, dans un rallye pourtant dans lequel je prends toujours beaucoup de plaisir à piloter. J'avais annoncé que j'avais vraiment envie de gagner ce rallye. On est parti à l'attaque dès le début, et de pouvoir gagner de cette manière là, c'est super. Comme on attendait que je gagne en Corse, il fallait bien faire quelque chose de plus pour se faire remarquer."
A la tête de 114 scratches sur les 255 mis en jeu depuis le début de la saison, "Seb" n'a pourtant jamais mis le coude à la portière. "On a vraiment roulé vite tout le week-end", a-t-il attesté. "C'était chouette, j'ai vraiment pris du plaisir. Si les petites routes de Corse vous paraissent être l'enfer, moi j'aime bien".
Le concept de Grand Chelem rodait dans les esprits au soir de la première journée. Il s'est progressivement imposé au pilote de la Xsara WRC N.1. "Huit spéciales, huit victoires, tout va très bien" , déclarait-il, samedi soir. "Et tout le monde me parle de Grand Chelem. Ce n'est pas le but. Quand je ralentis trop, je ne sais plus rien faire, ça devient du n'importe quoi. Alors... Je prends plus de plaisir à rouler comme ça plutôt qu'à l'arrêt."
"Il faut en profiter"
L'homme se dit désintéressé des records, mais c'est avec malice qu'il se piquera encore au jeu dimanche prochain, en Catalogne, objet du dernier rallye sur asphate. Histoire de gagner une dizième fois. Un pied de nez à Petter Solberg (Subaru), dépossédé de son titre par le Français fin 2004, et auteur d'une promesse de fanfaron en début d'année : gagner dix rallyes...
Dimanche, le résident suisse avait plus que jamais conscience de vivre une saison exceptionnelle ; une pensée pour ses adversaires-figurants, aussi. "Ce qu'ils vivent ne me plairait pas. Mais bon, je ne vais pas m'en plaindre. Tant que cela marche pour moi il faut en profiter. Qui sait ? L'an prochain c'est peut-être Solberg qui sera dans ma position, ou Grönholm ", lâchait-il.
L'as au Double chevron a dominé 2005 grâce notamment à six victoires de suite sur terre. Sans le dire, l'inquiétude est de mise depuis le vol d'un exemplaire du pneu "Z BTO", qualifié de "magique" chez Michelin, et à l'origine justement de la suprématie de la star des Rouges à partir du Rallye de Nouvelle-Zélande. "Les situations peuvent se retourner très facilement. Il faut en profiter et on verra l'année prochaine" , a prévenu le Français, qui conduira sans doute la Xsara privée de l'équipe belge de Kronos Racing en 2006.
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