"Moins de rallyes, oui"

G.F. : Sur l'avenir du championnat, ne soyons pas trop alarmistes. Le retrait de Ford n'est pas encore annoncé, même si le team manager Malcolm Wilson semble inquiet. Dans une discipline sportive, il peut y avoir des creux de vague. Nous sommes dans un creux de vague, mais on a vu des championnats à deux marques: Peugeot-Lancia, Peugeot-Audi...

G.F. : Pour moi, les retombées médiatiques sont insuffisantes par rapport à l'investissement. Il faut encore travailler sur le développement. Il faut faire rêver et pour ça, il faut des voitures spectaculaires, compétitives, avec un minimum de technologie. Et donc un investissement important. On ne peut pas descendre beaucoup par rapport à ce qu'on a en matière d'investissement technologique si l'on veut garder cette dimension au championnat. Il faut prendre le problème dans le bon sens pour que les engagés restent et que les autres viennent.

G.F. : Je ne pense pas, à condition que tous ensemble on fasse des efforts pour passer le cap d'une conjoncture automobile pas facile. Il faut plus de diffusion à de meilleurs horaires. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que l'ISC (la société britannique détentrice des droits de télédiffusion) fait des images fantastiques. On ne peut pas les remettre en cause. Mais il n'y a pas suffisamment de diffusion. On peut dire que nous ne sommes pas suffisamment satisfaits du commercial, mais les images sont superbes. Le problème, c'est qu'elles sont diffusées à une heure du matin, alors qu'il faudrait qu'elles le soient à 13h00.

G.F. : Je suis formellement contre la 3e voiture. Qu'on la mette éventuellement en version de l'année d'avant, sur une partie seulement du championnat et avec un jeune pilote afin de le promouvoir, pourquoi pas ? Mais je suis foncièrement contre la troisième voiture car elle ne va pas dans le sens des économies. En revanche, s'il faut être solidaire avec des marques qui souhaitent moins de rallyes, je dis oui à la réduction du nombre de courses par solidarité, pour conserver ces marques, et si la FIA est d'accord.

G.F. : Un constructeur n'est pas un philanthrope. Il veut faire de l'image. On doit tout mettre en oeuvre pour ce résultat. Le mieux, évidemment est de remporter les titres constructeur et pilote. Mais la marque ne vend pas qu'en France et il était très important que nous soyons champions du monde (en 2003) pour les autres pays. Sébastien (Loeb) n'avait pas encore la notoriété qu'il a aujourd'hui et qui continue de croître. Mais même s'il s'était agit de Carlos (Sainz), dont la notoriété internationale est bien établie, il aurait fallu faire la même chose.