Victoire de Sébastien Ogier (Citroën WRT) devant Ott Tänak (Toyota WRT)

Sébastien Ogier (Citroën WRT) a remporté dimanche le Rallye du Mexique, soit sa deuxième victoire en trois manches du championnat du monde des rallyes cette saison. Il devance l'Estonien Ott Tänak (Toyota WRT), qui reste en tête du classement des pilotes, de 30 sec 2/10, et le Britannique Elfyn Evans (Ford WRT) de 49 sec 9/10. Le Belge Thierry Neuville (Hyundai MST) est 4e à 1 min 27 sec et cède à Ogier la place de dauphin de Tänak.

Tänak n'a inscrit aucun point dans la power stage quand Ogier en a marqué cinq et Neuville trois. Il compte désormais quatre longueurs d'avance sur le Français au championnat et dix sur le Belge.

Il s'agit du cinquième succès pour Ogier au Mexique, après 2013, 2014, 2015, chez Volkswagen, et 2018, pour Ford WRT. Celui-ci arrive au bon moment, après un Rallye de Suède à oublier qui avait vu Ogier reculer de la première à la troisième place du championnat, à 16 longueurs de Tänak et 9 de Neuville.

"Depuis le début, le Mexique est un endroit spécial pour nous, a déclaré le Français. Je suis content que cela continue. C'était un week-end compliqué, des conditions très difficiles. Cela n'a pas été de tout repos mais nous avons réussi à en tirer le meilleur. C'est parfait ! Depuis le début de saison, les sensations sont bonnes dans la voiture. OK, en Suède, nous ne pouvions rien faire (ndlr : 29e à près de 25 min, 2 points dans la power stage), mais c'est juste un week-end à oublier pour attendre la suite. Je ne m'inquiète pas, je suis mon plan. En Corse (ndlr : le prochain rallye du 28 au 31 mars), j'aurai le même objectif : gagner le rallye et marquer le maximum de points".

Le Français a pris la tête des opérations vendredi à la faveur de l'abandon du précédent leader, le Norvégien Andreas Mikkelsen (Hyundai MST), pour accroître son avance samedi malgré une journée rocambolesque (crevaison, spéciale neutralisée, sortie de route sans gravité, avarie technique). Il a résisté dimanche aux assauts de Tänak (deux meilleurs temps en spéciales).

Outre le retour d'Ogier avec la manière, on aura d'ailleurs remarqué la performance de Tänak. L'Estonien ne s'est pas laissé impressionner par la tâche d'ouvrir la route, et donc de balayer la piste, qui lui incombait vendredi pour la première fois, en tant que leader du classement des pilotes.

Il a fait le dos rond avant de construire son retour grâce à un ordre de départ plus favorable samedi et dimanche, quand Neuville se montrait peu à l'aise, et alors que ses autres rivaux (Lappi, Latvala, Mikkelsen, Sordo, Meeke, Suninen) étaient victimes les uns après les autres d'avaries ou de sorties de route.

"C'était un week-end difficile pour nous après la crevaison (ndlr : vendredi matin), a reconnu le Belge. Nous n'avions pas non plus la vitesse, c'est sûr. Chaque année ici, nous manquons de performance. J'avais l'impression de bien faire mais je ne pouvais pas suivre."