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Pistorius ira au Jeux

ParAFP

Mis à jour 04/07/2012 à 17:19 GMT+2

Le "Blade Runner" Oscar Pistorius, aux jambes mi-humaines mi-artificielles, participera aux Jeux de Londres. Une première pour un athlète paralympique, un an après avoir couru aux Mondiaux avec les valides.

Oscar Pistorius of South Africa runs in the men's 400 meters race at the Diamond League New York Grand Prix athletics meet June 9, 2012. (Reuters)

Crédit: Reuters

Plus que tous les autres athlètes, Pistorius s'est battu. Pour décrocher sa qualification sur 4x400m, puis sur 400 m en individuel, le Sud-africain a lutté en piste et hors piste, sur ses prothèses de course et sur fond de guerre d'experts. Les uns restent persuadés que si ses lames en carbone en forme de pattes de félin le désavantagent au départ, elles lui confèrent un certain avantage sur la deuxième moitié du tour de piste, comme l'avait avancé la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) en 2008 pour mettre son veto à la participation de Pistorius aux compétitions sous son mandat. Mais d'autres ont démontré que non. Et Pistorius, rodé à ces interrogations, y répond point par point sur son site internet. Non, ses prothèses fabriquées spécialement pour les athlètes amputés ne dégagent pas une puissance positive à chaque rebond ni n'absorbent la puissance négative, elles sont "des ressorts élastiques passifs".
"Le débat est clos"
Non, elles ne lui permettent pas de faire des foulées plus longues, ni de se fatiguer moins, ou d'économiser en énergie métabolique. Et non, l'amélioration de son record personnel de près d'une demi-seconde en 2011 (45'07") n'est en rien liée à un gain technologique. "Il y a eu plus de 30000 paires de ces prothèses fabriquées depuis que je les utilise en 1996, et il n'y a pas eu un seul autre athlète à courir en moins de 50 secondes le 400 m", a déclaré Pistorius, en mai dernier, avant la réunion d'Ostrava (République Tchèque). "En ce qui me concerne, le débat est clos", a-t-il ajouté, assurant utiliser le même type de prothèses, "les Cheetahs" depuis 2004. Mais c'est bien par manque de preuves scientifiques que le Tribunal arbitral du sport (TAS), avait déjugé l'IAAF en 2008 sur son cas, invitant l'athlétisme à voir l'intégration des prothèses "comme l'un des défis de la vie au XXIe siècle".
Amputé à l'âge de 11 mois
Car personne n'oserait avancer que Pistorius est un tricheur. Si l'histoire du sport rapporte quelques cas d'hommes s'étant fait passer pour des femmes, aucun athlète ne s'est encore coupé les deux jambes pour tenter de gagner une médaille. La vie n'avait pas été tendre avec le petit Oscar. Parce qu'il était né sans péronés, ses parents ont dû se résoudre à le faire amputer sous les genoux à l'âge de 11 mois. Mais Pistorius est du genre à ne pas baisser les bras. Quand il vire vers l'athlétisme, à 16 ans, c'est parce qu'il s'est blessé à un genou en jouant au rugby... Quelques années plus tard, le Sud-africain se blesse aux côtés, à la mâchoire et à un oeil dans un accident de bateau. Pistorius, c'est un mental d'acier, devenu en quelques années le "Bladerunner" (le coureur aux lames), icône de l'handisport, couronné de quatre médailles d'or paralympiques, dont trois à Pékin en 2008. Il concurra d'ailleurs encore sur 100 m, 200 m, 400 m et 4x100 m aux Jeux paralympiques de Londres (29 août - 9 septembre), après avoir participé aux Jeux olympiques (27 juillet-12 août). Sur 4x400 m et sur le tour de piste. Son rêve absolu, qui deviendra réalité dans un mois.
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