La Jamaïque, cancre dans la lutte anti-dopage

La commission antidopage jamaïcaine est dans l’œil du cyclone. Des chiffres concrets viennent de confirmer les affirmations de ce printemps : en Jamaïque, la lutte anti dopage est déficiente voir pratiquement inexistante. Une étude vient de révéler les vrais chiffres des contrôles réalisés de par le monde. Ainsi en Jamaïque, on apprend que seuls 106 contrôles ont été menés, 38 en compétition et 68 hors compétition.

Ce nombre de 106 est ridiculement petit si l’on compare celui-ci aux 4051 réalisés aux Etats Unis, aux 15 854 en Russie, aux 10 066 en Chine, aux 8077 en Allemagne. On découvre ainsi que la Jamaïque pratique à peu près le même nombre de contrôle que Malte et que la Slovénie et moins que l’Iran ou que l’Islande.

Grâce à cette compilation, on découvre également que le taux approximatif de cas positifs est proche des 1%. Un chiffre qui d’après les experts prouve l’inefficacité des mesures de contrôles anti dopages. Car dès lors que l’on applique les nouveaux tests, le test carbone isotope. Avec ces nouvelles procédures, on obtient jusqu’à 5% de cas d’athlètes dopés en cas de contrôle. En haltérophilie, ce ratio est même monté à 96,2%. Seul obstacle à la généralisation de ce test, son coût trop élevé.

Par ailleurs, cette étude prouve également que les tricheurs à l’EPO passent facilement à travers les mailles du filet. L’IAAF a organisé 1392 tests ciblés EPO en 2012 sans aucun résultat positif, en Russie, 3063 tests ont été conduits, pour le même résultat négatif ! Au total, 4254 tests EPO ont été réalisés pour un résultat de l’ordre de 0,21 % de cas positifs.

En 2012, 185 000 échantillons prélevés dans tous les sports olympiques ont été analysés révélant 4500 résultats d'analyses anormaux ou atypiques soit un taux de 2,4%. Parmi ces 4500 cas, 2279 soit 50,6 % laissaient supposer la prise de stéroïdes anabolisants et pour 9% des traces liées à la consommation de cannabis.

Retrouvez plus d’articles sur VO²