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Mondiaux Moscou 2013 - Les 5 choses à savoir sur les haies

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/08/2013 à 08:12 GMT+2

Avec les finales du 400m haies et du 3000m steeple, jeudi sera la journée de l'obstacle à Moscou. L'occasion pour vous de réviser vos classiques et de découvrir des choses totalement improbables sur les haies

Mondiaux Moscou 2013

Crédit: Panoramic

1- Le 3000M STEEPLE, UNE IDEE FOLLE D'ETUDIANTS D'OXFORD
Comme beaucoup d'épreuves utilisant les haies, le steeple trouve ses racines dans le monde hippique en Grande-Bretagne. Au XIXe siècle, les steeple-chases se disputaient de village en village dans les campagnes (le mot steeple veut dire clocher en anglais). Mais dans les années 1850, des étudiants d'Oxford eurent la bonne idée de remplacer les chevaux pour parcourir la distance de 2000 yards (1828,8m) à pieds et en sautant divers obstacles naturels, comme des murets de pierres ou des rivières glacées. L'épreuve assez rude a rapidement séduit grand le public et en 1879, la toute première compétition de steeple fut au programme des Championnats de Grande-Bretagne d'athlétisme. Sa mondialisation ne s'est fait pas attendre puisqu'en 1900, le 2500m steeple a fait son apparition aux J.O. de Paris. Après plusieurs variations de la distance officielle, mais en gardant toujours la fameuse rivière, le 3000m steeple a pris le nom et la forme que nous connaissons aujourd'hui en 1920, lors des Jeux d'Anvers. Toutefois, les femmes n'ont pu courir le 3000m steeple en compétition internationale qu'à partir de 2005 aux championnats du monde d'Helsinki. L'épreuve a été rendue olympique seulement en 2008 pour les dames.
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Steeple 1850 Oxford

Crédit: Eurosport

2- ALVIN KRAENZLEIN, LA METHODE MODERNE
Tout comme Dick Fosbury (ou Bruce Quande en 1963) a été le premier à passer une barre au saut en hauteur en l'abordant de dos en 1968, Alvin Kreanzlein a été le premier hurdler, au début du XXe sièclen à passer les haies hautes comme le font désormais tous les athlètes, qu'elles soient hautes (1,06m) ou basses (0,91m). Sur le plan purement technique, il est le premier coureur à étendre sa jambe d'attaque tout en fléchissant à l'avant le bras opposé et à fléchir son buste lors de la suspension. Une technique qui fait l'unanimité aujourd'hui.
3- UNE HAIE TOMBEE = RECORD NON VALIDE
Cette règle peut paraître complètement folle, mais c'était bien le cas jusqu'en 1935. Avant, les coureurs étaient disqualifiés d'une course s'ils faisaient tomber plus de trois haies. En revanche, un record ne pouvait être homologué que si les haies restaient toutes droites. Robert Morton en savait quelque chose! Médaillé d'or aux JO de Los Angeles en 1932, le coureur a pourtant vite déchanté. Le record du monde qu'il venait d'établir (51"7) lui a été refusé car il avait touché une haie. C'est suite à ce malheureux incident que le règlement a changé. Désormais ces contraintes ont disparu et les coureurs peuvent faire tomber autant d'obstacles qu'ils veulent durant leur course à condition, bien sûr, que ce soient les haies de leur couloir. Mais bien que la chute d'une haie n'ait aucune conséquence directe sur leur résultat, les athlètes essayent d'en faire tomber le moins possible pour ne pas être ralentis durant leur course.
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400m haies

Crédit: Panoramic

4- AVANT, LES HAIES, ÇA FAISAIT (TRES) MAL...
Discipline largement dominée par les Américains (17 des 23 titres olympiques), le 400m haies n'ont pas toujours rimé avec sécurité. Le premier a été créé à l'initiative des étudiants d'Oxford (encore eux) aux alentours de 1860. Les premières haies s'apparentaient davantage à des obstacles ou des barrières pour chevaux qu'à de véritables haies comme l'on peut voir de nos jours sur les stades. En 1935, un ancien hurdler du nom d'Harry Hillman a fabriqué la première haie en forme de "L" avec une latte en bois démontable au sommet et des poids en contrebas. Grâce à cette innovation, la haie pouvait désormais basculer vers l'avant lorsqu'un coureur la heurte et la latte en bois se briser en cas de chocs violents.
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400m haies

Crédit: Eurosport

5- LA RIVIERE DU STEEPLE DIVISE DEUX ECOLES
Tout est une question de technique. Pour le franchissement de la fameuse rivière, deux écoles se distinguent. La première, la plus académique, est celle où les coureurs posent le pied sur la barre lors du passage. Pour Laura Sagnard, neuvième des Championnats de France espoirs sur 3000m steeple (12'04") poser le pied "permet de se rassurer avant tout, mais aussi de pousser plus loin". En revanche, pour les barrières normales, la question ne se pose pas. "Là on passe directement sans se poser la question", nous confirme l'athlète nîmoise. Pour la deuxième école, la dite "kényane", les coureurs passent directement au-dessus de l'obstacle les deux jambes sur le côté. Damien Rouquet, champion de France juniors en 1997 sur 300m steeple fait partie de la génération Tahri-Baala. Pour lui, le constat est simple: "Ceux qui ne mettent pas le pied sont surtout les Kényans. Ils sont largement au-dessus du lot et c'est leur méthode car ils arrivent à redémarrer de suite après la rivière. Pour cette technique, il faut être encore assez 'frais' car si on ne pousse pas assez, on fait notre deuxième appui dans l'eau et là ça nous ralenti vraiment. Mais le choix de mettre le pied ou non peut aussi être tactique. Dans les 200 derniers mètres d'une course, celui qui franchit la rivière directement est assuré de sortir de l'eau avec deux ou trois mètres d'avance sur les autres". Mais ce choix peut s'avérer risqué. "Quand on est dans un peloton où ça joue des coudes, parfois il vaut mieux poser le pied quitte à perdre quelques dixièmes, mais au moins, on est sûr de ne pas tomber et d'être bien stable sur ses appuis", nous a expliqué l'athlète. Jeudi, Mahiedine Mekhissi n'aura que l'embarras du choix pour sa finale.
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2013 Mondiaux Moscou 3000m Steeple

Crédit: Panoramic

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