Joakim Noah : "Je ne me moque pas des gens, j’ai envie de continuer avec l’équipe de France"

Après l’annonce de son forfait pour l’Euro en septembre, la participation de Joakim Noah à un match amical de football il y a deux jours a un peu été la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour les fans de l'équipe de France. Il était donc urgent pour Jooks de se justifier et c’est ce qu’il fait ce matin dans le journal l’Equipe. Le pivot des Chicago Bulls a tout d’abord tenu à revenir sur le désormais fameux match de "soccer" organisé par Steve Nash mercredi à New York. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le petit-fils de Zacharie, vainqueur de la Coupe de France en 1961 avec Sedan, assume parfaitement ses passements de jambes : "Oui, j’ai joué au foot, c’était un match de charité, pour une bonne cause. Je n’ai pas forcé. J’ai joué une mi-temps, et un peu sur la fin. J’ai même marqué le but de la victoire."

Malgré ce qui pourrait être considéré comme une maladresse, Joakim Noah assure comprendre les frustrations que ses forfaits répétés peuvent susciter chez le public français : "Je comprends les réactions des gens, parce qu’ils sont passionnés. Je peux comprendre leur déception. Je sais que ça énerve les gens, mais tout ce qu’on raconte, ce n’est pas grave." Et il est parfaitement conscient de l’attente placée en lui par les fans : "Je comprends que les gens là-bas, pour eux quand je viens, c’est quelque de chose de plus grand, de plus beau pour le basket français. Ça me fait mal parce que je sais que je peux apporter à cette équipe." "Ça me fait mal parce que je sais que je peux apporter à cette équipe."

L’ancien Gator se justifie sur l’espoir qu’il a laissé planer pendant la saison : "Quand on me demande en janvier si je viens jouer en EDF, je ne sais pas… J’ai une saison, une carrière. Mais je ne me moque pas des gens, je ne manipule personne. Il n’y a aucun mensonge en moi." S’il assume autant ce manque d’implication chronique avec la sélection nationale, c’est qu’il a une priorité absolue : le titre NBA. "J’arrive à un moment de ma carrière où mon vrai but, c’est de gagner un titre NBA, j’en ai trop envie. On va avoir une bonne chance l’année prochaine. La question me suit depuis cinq ans : combien de temps vais-je pouvoir durer ? J’ai vingt-huit ans, est-ce que je dois jouer quinze ou vingt matches de plus après la saison ?"

Sa plus grande hantise serait donc de se blesser avec l’EDF, car cela hypothéquerait ses chances d’accéder au Graal NBA : "Et si je me blesse là, s’il m’arrive un truc ? Je sais qu’en tant qu’athlète, on ne doit pas penser comme ça, mais je ne peux pas ne pas y penser." Mais Jooks refuse de tirer un trait définitif sur son avenir en bleu et réaffirme son soutien à l’équipe tricolore : "Bien sûr que j’ai envie de continuer avec l’équipe de France, de penser à Rio. Mais je vis ma vie au jour le jour. Ça me fait ch… pour mes coéquipiers en équipe de France, j’ai vécu des moments de partage intenses avec eux. Tous ces gars de l’équipe de France, je les adore ! Dans mon cœur, je suis avec eux." Enfin, il nous indique comment il compte passer les prochaines semaines : "Là, je vais partir au Cameroun, chez moi. Refaire le plein, retrouver des forces dans ma tête."

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le quotidien l’Equipe

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