L’Espagne se souvient de l’été dernier, la France a tout intérêt à en faire autant

La "Revanche" ! Avant même le début de cet Euro 2015, la presse espagnole avait annoncé la couleur, le magazine Gigantes notamment. Qu’importe si l’Espagne n’était pas sûre de défier la France, les Ibères n’avaient déjà que ça en tête. "Leur sentiment de revanche est aiguisé", confirme Vincent Collet quand on l’a interrogé sur cette demi-finale. Le plus troublant est que le scénario est presque identique entre cette demi-finale de l’Euro et le quart de finale du Mondial 2014. Identique mais inversé. Ce qui fait saliver les coéquipiers de Pau Gasol.

L’été dernier, les Bleus étaient diminués sans Tony Parker ou encore Nando de Colo. Malgré cela, ils étaient venus gâcher la fête en sortant l’armada espagnole en quart de finale de leur Mondial (65-52). La finale tant désirée par le public espagnol face aux Etats-Unis s’est envolée. A la surprise générale… Une douche froide pour tout le basket espagnol qui est restée dans tous les esprits. Aujourd’hui, c’est une Espagne amoindrie par les nombreux forfaits qui espère rendre la monnaie de sa pièce à une France favorite de son Euro et bien armée. Un scénario identique mais inversé, vous dit-on…

S’il ne veut pas voir ses joueurs tomber dans l’excès d’émotion, Vincent Collet est d’ailleurs convaincu que si Pau Gasol est là cet été, ce n’est pas un hasard. "La raison principale de sa présence est qu’il souhaite nous battre", annonce le sélectionneur des Bleus. En clair, les Espagnols, qui ont un long passé récent avec l’équipe de France, vont avoir le couteau entre les dents.

Alors bien sûr, les objectifs fixés en début de compétition sont encore bien présents dans la tête des Bleus. Tous ont envie d’assurer leur place aux Jeux Olympiques de 2016 en allant chercher cette finale avant de tenter de conserver leur titre. Mais cette revanche qui anime les Espagnols a pris une large place depuis mardi dans les discussions. Et les Bleus n’ont pas du tout envie d’inverser les rôles. "On se souvient de leur tête, de leur visage après notre victoire. On ne veut surtout pas vivre ça", lâche Nicolas Batum.

Devant un public qui s’annonce bouillant et siffle les Espagnols à chaque match depuis les huitièmes de finale, les Français vont devoir gérer cette pression. Dépasser cette émotion qui risque de pointer le bout de son nez face à cette équipe d’Espagne, qui leur rappelle tant de souvenirs. Et justement, se souvenir de l’été dernier pourrait ne pas être utile qu’aux Espagnols.