Plus sérieuse que la veille, la France s’est montrée irrésistible cette fois-ci contre la Bosnie

Ce n’était pas un grand match mais il restera dans les mémoires. Avec 11 points, Tony Parker a profité de cette rencontre pour égaler la légende grecque, Níkos Galis. Ce dimanche, ils sont deux en tête du classement des meilleurs marqueurs de l’histoire de l’Euro avec 1030 points marqués. Voilà pour la petite histoire, qui n’est pas si petite que cela. Sinon, c’est un deuxième match bien géré par l’équipe de France. Après son entrée mitigée face à la Finlande (97-87 a.p.), elle a enchaîné par un nouveau succès contre la Bosnie-Herzégovine (81-54). Sans vraiment forcer. En étant sérieux et appliqués pour bousculer cette sélection des Balkans, beaucoup trop diminuée pour inquiéter les champions d’Europe en titre.

Après la sortie de samedi, il ne faut pas faire la fine bouche : c’est une victoire convaincante ramenée par la troupe de Vincent Collet, avant de retrouver la Pologne qui affiche aussi deux victoires au compteur. La France n’a cependant pas eu à forcer son talent. Il ne faut pas se mentir. Qu’importe, il y a beaucoup du positif. Collectivement, les Bleus ont montré un beau visage. Ils ont élevé le ton en défense, même s’il est difficile de juger tant la Bosnie n’a pas montré grand-chose et a été maladroite (31%). Individuellement aussi, il y a de quoi avoir le sourire. Nando De Colo est resté incisif (12 pts). Après une première mi-temps sans adresse, Nicolas Batum s’est enflammé au retour des vestiaires. Rudy Gobert a lui assumé à nouveau son rôle d’intimidateur (3 contres). Et les remplaçants ont été déterminants.

Avec un Joffrey Lauvergne hyperactif (12 pts, 7 rbds), un Léo Westermann adroit de loin (9 pts), un Charles Kahudi solide, ce sont eux qui ont creusé l’écart au deuxième quart-temps. Ils ont inscrit 23 des 37 points marqués par la France en première mi-temps pour permettre aux Bleus de revenir avec un beau matelas aux vestiaires (37-26). Mis sur les bons rails, le cinq majeur a alors passé un coup d’accélérateur terrible dès le début du troisième quart-temps, dans le sillage de Nicolas Batum et Nando De Colo notamment. La France a infligé un 21-0 à la troupe dégarnie de l'entraîneur monténégrin Dusko Ivanovic, qui doit se passer dans cet Euro de son redoutable shooteur Mirza Teletovic.

Son équipe à l’abri (62-30) et se permettant même de faire le show à l’image d’un alley-oop de Nicolas Batum, Vincent Collet a alors pu gérer son effectif après avoir vu Tony Parker égaler le fameux record de Galis. Le meneur des Spurs n’est ensuite pas rentré du dernier quart-temps. Il attendra encore un match pour être le seul meilleur marqueur de l’histoire de l’Euro. Un match face à la Pologne qui devrait permettre d’en savoir un tout petit peu plus sur cette équipe de France.

France : 30 paniers (dont 6 sur 16 à trois points) sur 58 tirs - 15 lancers francs sur 22 tentés - 44 rebonds (De Colo, 7) - 22 passes décisives (Diaw, 6) - 12 ballons perdus - 5 interceptions - 20 fautes

Marqueurs: Westermann (9), Batum (11), Lauvergne (12), Kahudi (7), Parker (11), Fournier (2), Piétrus (5), De Colo (12), Diaw (cap., 3), Gelabale (4), Gobert (5), Jaiteh (0)

Bosnie-Herzégovine : 20 paniers (dont 4 sur 20 à trois points) sur 59 tirs - 10 lancers francs sur 18 tentés - 30 rebonds (Albijanic, 6) - 12 passes décisives (Sutalo, 4) - 14 ballons perdus - 6 interceptions - 24 fautes

Marqueurs: Pasalic (0), Buza (2), Stipanovic (10), Sutalo (8), Bavcic (4), Gordic (3), Kikanovic (10), Persic (2), Milosevic (3), Renfroe (8), Vrabac (0), Albijanic (4)

Sélectionneur: Dusko Ivanovic (MNE)