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"On a nos chances"

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ParEurosport

Publié 06/09/2009 à 10:45 GMT+2

Florent Piétrus balaye l'horizon avant l'Euro 2009, qui commence lundi en Pologne avec un premier match contre l'Allemagne pour l'équipe de France. Entre l'apport des jeunes, l'absence de Dirk Nowitzki (Allemagne) et d'Andreï Kirilenko (Russie) ou encore la NBA, le guerrier des Bleus n'oublie rien.

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Crédit: Eurosport

FLORIEN PIETRUS, le plus difficile est passé avec les repêchages...
F.P. : Non. Le plus difficile reste à venir. Au contraire, je pense que le fait d'être passé par les repêchages va nous servir. On est déjà en rythme, on est déjà en forme. On a déjà joué des matches couperets. Ce sera un avantage d'avoir commencé aussi tôt et d'avoir joué des matches aussi importants. C'étaient des matches de très haut niveau, pas des matches amicaux. On sait que les autres équipes ne jouent pas à fond et gardent de la réserve pour les Championnats d'Europe. Nous, que ce soit en Italie ou face à la Belgique à Pau, on a joué des matches vraiment importants. C'est un avantage.
Dans quel état d'esprit se trouve l'équipe ?
F.P. : On est vraiment confiants pour cet Euro. Mais on reste toujours sur nos gardes. Ce qu'on a montré face à la Belgique, c'est bien mais on sait aussi que l'on peut passer au travers pendant quelques matches. Nous devons nous remobiliser après chaque rencontre et repartir plus forts. On sait que cet Euro est ouvert. On a nos chances pour se qualifier pour le Mondial 2010 (en terminant dans les six premiers, ndlr) mais aussi pourquoi pas arriver à la première place.
Depuis le début de l'été, comment jugez-vous l'apport des jeunes à l'image de Nicolas Batum et Antoine Diot ?
F.P. : Ça apporte une touche de bonne humeur et de rigolade. Mais, quand vient l'heure de jouer, ils savent également se mettre au diapason. Les autres années, on avait vraiment un bon groupe. Mais les jeunes apportent une bonne humeur tous les jours. C'est agréable de travailler dans des conditions pareilles.
Pour l'ambiance il y a aussi Ronny Turiaf, votre coéquipier à l'intérieur...
F.P. : Ronny, c'est une grenade dégoupillée (rires) ! C'est le gars qui apporte sa joie de vivre, que ce soit sur le terrain ou en dehors du terrain. On voit qu'il vit vraiment chaque moment à fond. Il était déjà comme ça auparavant mais, depuis son opération (à coeur ouvert en 2005, ndlr), ça a renforcé son caractère. C'est super important d'avoir un joueur comme ça dans notre groupe.
Et vous, quel rôle avez-vous ? Celui du sage ?
F.P. : Je suis assez effacé. Mais je contrôle (rires) ! Chacun a son rôle. Moi, je suis vraiment différent en dehors du terrain que ce que je peux montrer en match. De toute façon, on a assez de jeunes ou de gars capables de mettre l'ambiance dans l'équipe.
Si les jeunes vous apportent un peu de fraîcheur, ils ne connaissent toutefois pas la pression d'un Euro. Est-ce un handicap ?
F.P. : Oui et non. Je pense que les repêchages leur ont déjà permis de se mettre dans le bain. Ils ont déjà vu des matches de très haut niveau. Après, l'Euro est un championnat très élevé et très compliqué. On joue trois matches en trois jours et on n'a pas le temps de penser à ce que l'on a fait la veille. Après chaque match, il faut déjà se plonger dans le suivant. Mais j'espère qu'ils seront au niveau. D'ailleurs, je ne doute pas puisqu'ils ont montré durant ces qualifications qu'ils ont déjà un niveau de concentration et d'implication très élevé. Je ne m'inquiète pas pour eux. Ils vont encore nous le démontrer pendant ce championnat d'Europe.
En revanche, l'équipe a encore beaucoup changé depuis la dernière compétition...
F.P. : Il faut prendre exemple sur des équipes comme l'Espagne. Ce sont des nations qui travaillent véritablement depuis quatre ans. Du coup, ils ne sont pas obligés de jouer ensemble pour trouver des automatismes. Les joueurs se connaissent désormais de A à Z. Ils peuvent même jouer les yeux fermés. Pour eux, c'est vraiment un avantage. Nous, on a un groupe assez nouveau où tout est à reconstruire mais, pour l'instant, on est sur la bonne voie. On a une belle carte à jouer pendant l'Euro. C'est l'équipe qui saura déposer la bonne carte au bon moment qui s'imposera. Tout le monde voit l'Espagne déjà championne d'Europe mais, sur le terrain, tout est différent.
Que pensez-vous du groupe de la France, qui va débuter contre l'Allemagne avant de défier la Lettonie puis la Russie ?
F.P. : Nous, on est déjà dans le championnat d'Europe. Pour nous, il a commencé dès notre premier match face à l'Italie. Maintenant, on a vraiment hâte de commencer la compétition. Comme je l'ai dit, par rapport aux autres équipes qui n'ont disputé que des matches amicaux, on a joué des matches officiels. On a déjà le rythme et la tension des matches. Le premier match sera le plus important parce qu'on a envie de bien débuter. Mais on ne craint pas un adversaire en particulier. De toute façon, on sait qu'il faudra faire trois bons matches. Que se soit l'Allemagne, la Lettonie ou la Russie, on sera dans l'obligation de montrer une bonne image de l'équipe de France à chaque fois.
Les absences de Dirk Nowitzki ou Andreï Kirilenko sont-elles regrettables pour l'intérêt de la compétition ?
F.P. : En ce qui me concerne, ça m'arrange parce que c'est moi qui me les coltine à chaque compétition (rires) ! Après, ça retire un peu de charme au championnat d'Europe de ne pas avoir ces grands joueurs. Mais on ne va pas les plaindre. Tant mieux pour nous et tant pis pour eux !
Justement, la NBA, c'est pour quand ?
F.P. : Je ne sais pas. On verra bien. Comme on dit : "Inch Allah !". Pour l'instant, je ne me prends pas la tête par rapport à ça. On verra après l'Euro. Mais c'est un objectif depuis que je suis tout petit. Cet été, ça redevient un rêve. J'espère qu'il deviendra réalité.
L'Euro pourrait vous permettre de marquer des points ? Il y aura sûrement beaucoup de scouts NBA dans les tribunes...
F.P. : Oui, mais je ne vais pas changer mon jeu pour autant. Je ne vais pas essayer de faire des choses que je ne connais pas par rapport à ça. Je vais rester moi-même. Si ça plaît, tant mieux. Si ça ne plaît pas, tant pis. Ce n'est pas grave. La vie ne s'arrête pas là.
Cet été, on a parlé d'un intérêt des Bobcats. Est-ce que Boris Diaw fait votre publicité à Charlotte ?
F.P. : (Rires) J'espère pour lui sinon il va avoir des problèmes avec moi ! Mais le plus dur, c'est de montrer que je peux jouer en NBA. Ça n'a rien à voir avec Boris. Les joueurs qui sont sur le terrain, ce sont ceux que le coach a envie de voir.
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