Une opposition affaiblie

Y-a-t-il une vie sans Dirk Nowitzki? Ça semble difficile. Depuis des années maintenant, la Mannschaft vit au rythme des performances de son grand blond. C'est simple : depuis son avènement en 2001, l'Allemagne existe sur la scène internationale. Mais voilà, pour une fois, le "Wunderkind", meilleur marqueur de l'Euro 2007 avec 24 points de moyenne, a choisi de renoncer après avoir passé un accord avec Mark Cuban, le propriétaire des Mavs. Sans le natif de Würzburg, l'Euro 2009 s'annonce compliqué surtout que Chris Kaman a également décidé de se reposer. Résultat : l'effectif n'a pas vraiment fière allure. Le meneur Stefan Hamman, le pivot Patrick Femerling (Alba Berlin) et Jan-Hendrik Jagla (Badalone) sont les seuls joueurs Euroligue. Et une grande partie des sélectionnés évoluent dans des clubs de seconde zone en Allemagne et même en Pro B pour certains... Largement battue pour ses deux derniers matches de préparation contre la Slovénie, l'Allemagne risque de lutter...

Du lourd dans la raquette. Les intérieurs français vont avoir du travail face à la Lettonie. Si l'arrière Sandis Valters n'est pas au rendez-vous, les Lettons possèdent de quoi faire peur. Grâce notamment à leur secteur intérieur. Andris Biedrins, bien sûr, sera ainsi le leader balte. Mais le talentueux joueur des Warriors (11.9 pts, 11.2 rbds cette saison en NBA) n'est pas tout seul. Dans la peinture, il est bien épaulé avec le retour de Kaspars Kambala, qui revient aux affaires cette saison après deux ans de suspension pour un contrôle positif à la cocaïne. De quoi inquiéter pas mal d'équipes et se faire une place dans le haut du tableau continental pour son cinquième Euro de suite. Si la sauce prend bien sûr car l'ambiance au sein de l'équipe balte est tendue. Après une sortie trop arrosée, le coach Kestutis Kemzura a décidé d'exclure du groupe Kaspars Berzins, meilleur ami d'Andris Biedrins. Et cette exclusion a provoqué quelques remous au sein de la sélection.

En 2007, la Russie avait été la grande surprise de l'Euro espagnol. En venant à bout de l'Espagne en finale grâce à un finish de folie initié par J.R. Holden et Andrei Kirilenko, la sélection de David Blatt avait frappé fort, très fort. Mais voilà, la défense de son bien risque d'être bien compliquée. Andrei Kirilenko et J.R. Holden ont choisi de ne pas venir. Et un nouveau coup dur est venu s'ajouter pour compliquer la tâche de Blatt avec le forfait de Viktor Khryapa. Touché au genou, l'ailier du CSKA Moscou, qui devait prendre la relève, a dû laisser ses coéquipiers. Kelly Mc Carty, qui prend la place de naturalisé de Holden, aura fort à faire pour compenser leurs absences avec Sergey Monya. Sans trois de ses principaux leaders, la Russie va devoir revoir ses ambitions à la baisse.