Euro 2013 - France - Grande-Bretagne (88-65) : Les trois stats qui expliquent le réveil des Bleus

65 points marqués, 39.4% de réussite aux tirs et seulement 43.6% à deux points… La Grande-Bretagne a souffert devant l’intensité défensive imposée par la France. A l’inverse du match face à l’Allemagne, les Bleus ont montré un tout autre visage. Tony Parker (2 interceptions) montrant l’exemple, ils ont mis une pression très haute sur les Britanniques, coupé les lignes de passes et interdit un accès facile à la raquette. C’est avec ce genre de performances défensives que les Bleus iront loin. Mais il faudra les reproduire face à des adversaires d’un autre calibre.

Il a pris la température de la compétition. Après une première sortie manquée - illustrée par sa faible présence au rebond -, Alexis Ajinça a signé une prestation d’une autre dimension face à la Grande-Bretagne. Offensivement déjà où il a montré de belles choses et a bien combiné avec Parker, à l’image de ses 10 points à 5 sur 9 aux tirs. Mais ce qu’on retiendra surtout, ce sont ses 11 rebonds et ses 2 contres. La France a besoin de cette activité sous les panneaux. Son double-double demande maintenant confirmation.

Vite fait, bien fait. Jeudi, personne n’a joué plus de 23 minutes côté français. Au début du match, à la fin du deuxième quart temps puis au retour des vestiaires, Parker, Batum, Gelabale, Diaw et Ajinça ont creusé l’écart et mis la France à l’abri. Du coup, le cinq majeur bleu a pu souffler, ce qui servira sans doute à l’avenir. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, si les remplaçants ont raté leur première chance de s’illustrer durant deuxième quart temps, ils ont répondu présent par la suite. Notamment Antoine Diot et surtout Nando De Colo, auteur d’un beau 3 sur 5 de loin (11 pts). A l’arrivée : cinq joueurs à plus de dix points (Batum, Parker, De Colo, Ajinça et Gelabale). Tout bénéf’.

On aurait bien aimé retenir autre chose de son match. Malheureusement, il est difficile de ne pas pointer du doigt Johan Petro. Le passage de l’intérieur sur le parquet n’a pas été brillant et c’est un euphémisme. Dans l’attitude, il n’a pas été au niveau. Du coup, on l’a vu inattentif et se faire punir par Daniel Clark, qui lui a planté deux tirs primés dans le deuxième quart temps. On l’a même vu se faire recadrer à un temps-mort. En seconde mi-temps, il n’a pas été plus présent. Le pivot des Bleus doit se montrer plus concentré et plus impliqué pour apporter sa présence sous le cercle, qui manquera sinon cruellement.