La France championne d'Europe de basket 2013 : le bilan des joueurs

Match très sérieux de l’intérieur en défense, avec 10 rebonds vitaux, face aux costauds intérieurs lituaniens. En revanche, Ajinca n’a pas réussi à répéter ses exploits en attaque et il s’est fait voler la vedette par son remplaçant.

Son Euro : Avec les absences de Noah, Seraphin et Traoré, la France avait besoin qu’Ajinca démontre ses progrès récents. Le pivot de Strasbourg s’est peut-être racheté une place en NBA avec de l’intelligence en défense et quelques irruptions en attaque, avec son record en carrière chez les Bleus : 25 points contre la Lettonie.

Le joueur de Portland a réalisé sa meilleure mi-temps du tournoi avec 17 points, 3 rebonds et 2 interceptions (6 sur 7 au tir) avant la pause. L’ailier n’a pas marqué le moindre point ensuite, mais l’essentiel était déjà fait et Batum est sorti de sa détresse au niveau de l’adresse au meilleur moment.

Son Euro : Si Batum a été impressionnant à chaque match en défense, il s’est montré trop timide en attaque, jusqu’à la finale. D’autant plus étonnant que le lieutenant de Parker avait parfaitement tenu son rôle offensif aux JO de Londres. Peut-être s’est-il mis trop de pression en annonçant vouloir être le meilleur ailier de l’Euro avant le début de la compétition.

Le capitaine des Bleus a rarement été aussi agressif offensivement dans toute sa carrière en Tricolore, que pendant cette finale face à la Lituanie. L’ailier-fort finit la rencontre avec 15 points sur 14 tirs et son sang-froid a fait un bien fou aux Français, dans leurs rares passages à vide de cette rencontre.

Son Euro : Le capitaine avait besoin de cette victoire, après avoir déjà remporté l’argent et le bronze avec ses collègues Pietrus et Parker. Il a délivré tout au long de l’Euro avec 9,9 pts, 3,3 passes et 4,5 rebonds. La polyvalence à l’état pur.

Avec 4 points, 6 rebonds et 2 passes, l’arrière polyvalent a rempli son rôle à la perfection, en permettant à Parker de se reposer en première mi-temps, sans que la France ne perde de son allant.

Son Euro : Cinquième marqueur de l’équipe sur l’Euro, De Colo monte en puissance et son agressivité en attaque a fait du bien face à la relative faillite de Batum, sur certains matchs.

Après une très grosse perf’ en prolongation pour arracher la place en finale, Diot s’est tordu la cheville dans le troisième quart temps dimanche soir. Son seul bon souvenir de la finale ? Un tir à trois au buzzer de la première période, à neuf mètres du cercle, pour donner 18 points d’avance aux Tricolores.

Son Euro : Diot jouait entre 5 et 25 minutes par match. Difficile de se mettre en confiance dans ces conditions. L’arrière a tout de même pesé de tout son poids, avec des lancers décisifs, lors de la prolongation face à l’Espagne.

L’ailier a su faire ressentir son impact en défense. Et en attaque, Gelabale a inscrit sept points à 100 % de réussite, en 15 petites minutes de temps de jeu.

Son Euro : Euro sérieux de l’ailier taciturne avec le quatrième temps de jeu de l’effectif. Son adresse n’était pas toujours au rendez-vous, surtout dans les matchs éliminatoires.

Quand le sort du match était déjà décidé, le quatrième intérieur a fait une brève apparition pour marquer un panier typique de son tournoi, suite à un rebond offensif.

Son Euro : Peut-être frustré de son rôle de plus en plus réduit, à mesure que la compétition avançait, le cadet de l’équipe n’a rien laissé paraître et son énergie a fait du bien aux Tricolores sur de courtes séquences.

Aussi étrange que cela puisse paraître, Parker n’a pas eu le moindre rôle dans l’écart créé par les Tricolores dans le deuxième quart temps. Le meilleur scoreur des Bleus n’avait que 4 points à la pause. Le meneur s’est ensuite contenté de gérer le rythme de la rencontre, tout en marquant cinq nouveaux paniers pour lui donner 14 points et justifier pour la forme son titre de MVP.

Son Euro : Elu MVP de la compétition, Parker était le joueur le plus fort sur le CV et il l’a prouvé avec 59 points entre le quart de finale et la demie. Il arrache enfin un trophée avec l’équipe nationale senior. Une récompense méritée pour ce champion hors-norme du sport français, qui a su alterner attaques individuelles et organisation du jeu collectif, à merveille.

Le spécialiste de la défense s’est illustré en attaque avec six points dans le deuxième quart temps, au moment où les Français creusaient l’écart. En revanche, il n’a rien pu faire sur Kleiza, comme Diaw avant lui, et il a fallu envoyer Batum sur l’ailier-fort balte, pour le calmer.

Son Euro : Malgré son déficit de taille face à de nombreux pivots, Pietrus a réussi à transmettre sa rage de vaincre, pour entraîner l’équipe dans son sillage en défense. Un apport vital.

Petro a fait admirer son toucher de balle en tête de raquette en inscrivant six points. Un apport non-négligeable pour un joueur dont les observateurs n’attendaient pas grand-chose avant le début du tournoi.

Son Euro : Appelé à la rescousse, Petro s’en est plutôt bien sorti. La défense ne sera jamais son fort, mais son tir à mi-distance a donné un peu d’air frais aux Bleus, au cours du tournoi.

Le remplaçant de Parker n’a pas souvent vu le terrain pendant les matchs éliminatoires et il a dû se contenter d’une minute, à la fin de cette finale. Un peu à l’image de son tournoi, où il n’a jamais vraiment réussi à s’installer dans la rotation.

Habitué à entrer pour sa défense, Kahudi est apparu dans le garbage time et il a juste eu le temps de rater deux tirs en autant de minutes sur le parquet.

Son Euro : Le jeune Evan Fournier s’est plaint que la France ne fasse pas confiance à ses espoirs. Les performances décevantes de Kahudi feront peut-être réfléchir le sélectionneur la prochaine fois.