Lakers-Magic, les duels

Le duel des maladroits. Depuis le début des playoffs, Derek Fisher et Rafer Alston connaissent quelques problèmes pour régler la mire. Le meneur des Lakers tourne à 35% de réussite aux tirs et 23.5% à trois points. Alston est, lui, à 38% et 35.1% à trois points. Rien de bien excitant en gros. Ce dernier a toutefois signé quelques belles performances notamment lors des matches 3 et 4 contre Cleveland (18 et 26 pts). Plus rapide que son adversaire des Finales, il pourrait tenter de montrer le chemin à suivre à ses coéquipiers. Mais attention, Fisher, champion en 2000, 2001 et 2002 et qui va jouer sa cinquième finale, a l'expérience pour lui.

Avantage : Magic

Qui peut arrêter Kobe Bryant ? Personne selon George Karl, l'entraîneur des Nuggets. Et sûrement pas Courtney Lee. Bon défenseur, le rookie va avoir du pain sur la planche avec Mike Pietrus pour limiter l'influence de Kobe. Au mieux, le Magic pourrait faire baisser son pourcentage aux tirs, l'obliger à forcer. Mais si Kobe est LA menace numéro 1 des Lakers, Lee n'est toutefois pas en reste et peut planter quelques banderilles à trois points à l'image de J.J. Redick, qui viendra également donner un coup de main.

Avantage : Lakers

Comme on se retrouve. Ariza va défier son ancienne formation, qu'il a quittée en 2007 pour rejoindre les Lakers. Une belle opération des Angelinos. Ariza est en effet un excellent défenseur comme le témoigne ses deux interceptions décisives contre les Nuggets. Mais cet athlète hors norme a aussi bien progressé aux shoots (55.8% aux tirs). Il aura un beau défi à relever avec Hedo Turkoglu en face . Le Turc est le maître à jouer du Magic. Capable de shooter à trois points, inarrêtable en pénétration sur sa main droite et véritable chef d'orchestre, Turkoglu prend les choses en main dans les moments chauds. Un joueur à surveiller de près pour faire déjouer la franchise floridienne...

Avantage : Magic

Un match up très atypique. Si l'Espagnol joue près du panier, Lewis aime s'en éloigner et shooter à trois points. Si Gasol devra aussi tenter de limiter l'apport de Dwight Howard sous le cercle avec Andrew Bynum, il devra également résoudre l'énigme Lewis. L'ancien Sonic va tenter de profiter de la lenteur de l'intérieur des Lakers pour venir faire la différence de loin. De son côté, Gasol pourra exploiter ses qualités pour "poster" le Magic de l'autre côté du panier. Qui gagnera à ce petit jeu ?

Il va y avoir du poids dans la raquette. La finale pourrait d'ailleurs se jouer ici : sous le cercle. Très irrégulier depuis son retour de blessure juste avant les playoffs, trop souvent limité par les fautes, Bynum, qui avait terriblement manqué face aux Celtics la saison passée, est attendu au tournant. S'il répond présent, il peut permettre aux Lakers de limiter l'impact de Dwight Howard. Pas évident toutefois car Howard est au sommet de sa forme. Inarrêtable contre les Cavs, le protégé de Patrick Ewing a su imposer sa puissance pour martyriser les cercles tout en mettant ses coéquipiers sur orbite en ressortant idéalement le ballon après avoir fixé les défenses adverses. Un rôle charnière...

Avantage : Magic

A première vue, les Lakers partent avec un léger avantage. Lamar Odom est ainsi un joueur clef du système californien. Si son dos ne le chagrine pas trop, il devrait être précieux pour gêner Rashard Lewis ou Hedo Turkoglu et apporter sa pierre à l'édifice en attaque. C'est d'ailleurs simple : quand il est rendez-vous, les Lakers perdent très rarement. Avec Jordan Farmar et Shannon Brown, Phil Jackson possède aussi des éléments de valeur pour donner un coup de main à Derek Fisher au poste de meneur. Sasha Vujacic apporte, lui, son shoot longue distance et sa défense. Luke Walton sa polyvalence. Mais Orlando n'est pas en reste. Mike Pietrus, qui a séduit face à LeBron James, aura ainsi un rôle majeur à jouer en défense sur Kobe Bryant. Au poste de meneur, Anthony Johnson a montré qu'il pouvait apporter du scoring. Tout comme Marcin Gortat, qui est le "backup" de Dwight Howard. Enfin, le Magic pourrait enregistrer le retour de blessure de son meneur Jameer Nelson. Mais quel sera son niveau après quatre mois d'inactivité ? Personne ne le sait...

Avantage : Lakers

Un gouffre ! La différence d'expérience entre Phil Jackson et Stan Van Gundy est abyssale. Si le "Master Zen" des Lakers va disputer sa 12e finale en tant qu'entraîneur et tenter d'accrocher sa 10e bague de champion, le technicien du Magic est un novice à ce niveau et n'a pas toujours été irréprochable en termes de coaching même si les dernière performances des Floridiens plaident pour lui. Si en attaque, les deux hommes ont leurs tactiques en place (attaque en triangle pour les Lakers et balle à l'intérieur pour Howard ou dans les mains de Turkoglu dans les moments chauds), le duel des deux stratèges se jouera surtout en défense. Phil Jackson va devoir trouver des solutions pour stopper Dwight Howard. Et Stan Van Gundy a un casse-tête à résoudre avec Kobe Bryant... Voilà qui promet.

Avantage : Lakers