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Le lock out en questions

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/10/2011 à 22:29 GMT+2

Le lock out se poursuit en NBA. Avec des joueurs et des propriétaires incapables de trouver un accord pour le partage des revenus de la grande Ligue, des acteurs qui agissent dans l'ombre et l'Europe qui s'en frotte les mains à l'image de la Pro A, voici de quoi y voir plus clair.

derek fisher

Crédit: Reuters

POURQUOI ÇA COINCE ? Joueurs et propriétaires sont incapables de trouver un accord pour le partage du gâteau
C'est toujours la répartition des milliards de dollars générés par la NBA à chaque saison (3,8 la saison passée) qui pose problème. Les propriétaires des franchises NBA auraient accepté l’idée de retirer leur demande d'un "hard salary cap" (plafonnement fixe des salaires). Mais pour le partage des revenus, l'histoire n'avance pas. Dans l'ancienne convention collective, les joueurs touchaient 57% des revenus de la NBA. S'appuyant sur le fait que seules huit des 30 franchises ont gagné de l'argent la saison passée, les propriétaires désirent une plus grosse part du gâteau. Mardi, ils ont proposé de faire 50-50. Selon CBSSports, ils étaient même prêts à aller jusqu'à 49% pour eux et 51% pour les joueurs avec certaines conditions. Mais ces derniers, qui dont démenti cette annonce, campent sur leur position et ne sont d'accord que pour baisser leur part à 53%. A ce pourcentage, ils perdraient déjà près de 120 millions d'euros par saison.
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National Basketball Association commissioner David Stern answers questions with deputy commissioner, Adam Silver (L), regarding failed contract negotiations between the NBA and the players association in New York June 30, 2011

Crédit: Reuters

QUELLES CONSEQUENCES ? Vers une dernière chance jeudi avant l'annulation de matches de la saison
La grève patronale paralyse la grande Ligue nord américaine depuis le 1er juillet. Tous les matches de pré-saisons ont déjà été annulés. Et ce n'est peut-être pas terminé. La saison, qui doit débuter le 1er novembre, est clairement en danger : "Nous n'aurons pas d'autres choix que d'annuler les deux premières semaines de la saison régulière si une solution n'est pas trouvée d'ici lundi", a indiqué mardi le patron de la NBA, David Stern. Le problème, c'est qu'aucune nouvelle réunion n'a été fixée pour le moment. Conscients du danger d'annuler des matches de saison régulière, les acteurs ne comptent toutefois pas en rester là. Si Billy Hunter (chef du syndicat des joueurs) a laissé entendre que les deux parties ne se reverraient peut-être pas avant un mois ou deux, une possible réunion serait à l'étude pour jeudi selon des sources NBA. Celle de la dernière chance ?
QUELS ACTEURS ? David Stern, Billy Hunter, Derek Fisher et... les agents
Côté propriétaires, le nom de David Stern - le patron de la grande Ligue -, revient évidemment avec insistance. Il y a aussi Adam Silver, son adjoint. Mais il ne faut pas non plus oublier l'influence des propriétaires des "petites franchises" qui n'ont pas les mêmes revenus que les Los Angeles Lakers par exemple et se montrent très fermes dans ces négociations.
Côté joueurs, les acteurs majeurs sont Billy Hunter et Derek Fisher. Le premier, ancien joueur de football américain, est directeur exécutif du syndicat des joueurs depuis 1996. Très respecté, le meneur vétéran des Lakers est, lui, le président du syndicat des joueurs. Depuis de longs mois, les deux hommes ont préparé les joueurs à ce lock out et se sont acharnés à leur expliquer toutes les conséquences de cette nouvelle convention collective. Mais en coulisses, les agents ont aussi leur influence. Lundi, Espn a ainsi dévoilé que six agences de joueurs ont envoyé une lettre à leurs clients pour leur expliquer les effets négatifs qu'aurait un accord aux conditions proposées par les propriétaires.
QUI EN PROFITE ? L'Europe et notamment la France s'en frottent les mains
Pour le moment, les fans européens approuvent ! En attendant la reprise de la NBA, les joueurs NBA sont légion à revenir sur le Vieux Continent pour garder le rythme ou gagner un peu d'argent. Il y a bien sûr le cas Kobe Bryant, toujours en négociation pour une dizaine de matches avec la Virtus Bologne et qui met le feu à l'Italie. Deron Williams a, lui, déjà fait quelques sorties avec Besiktas. Les frères Gasol s'entraînent avec Barcelone et pensent sérieusement rejoindre le club catalan si le lock out se poursuit. Andreï Kirilenko (CSKA Moscou), Danilo Gallinari (Olimpia Milano), Rudy Fernandez (Real Madrid) ou encore Timofey Mozgov (Khimki Moscou) ont aussi profité de l'occasion pour faire leur retour dans leur pays.
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2011-2012, Tony Parker, Asvel, Afp

Crédit: AFP

Dans cet exode, la France s'en tire à bon compte. Ses nombreux représentants reviennent en masse. Avant l'Euro, Nicolas Batum a lancé le mouvement au grand bonheur de Nancy où il a déjà fait l'étalage de ses qualités lors du Match des champions. Le capitaine de l'équipe de France, Boris Diaw, a fait le choix de jouer en Pro B avec les JSA Bordeaux, le club dont il est président et actionnaire majoritaire. Et cerise sur le gâteau, Tony Parker, le triple champion NBA et l'emblème du basket tricolore, a pris la même décision mercredi en annonçant sa signature avec l'ASVEL. De manière un peu inespérée, la Pro A retrouve un peu de son glamour perdu depuis quelques années maintenant et s'offre un coup de projecteur incroyable. Les dirigeants de Pro A sont nombreux à espérer que les propriétaires NBA ne trouvent pas d'accord...
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