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Cleveland – Golden State : le Game 6 en 10 questions

ParBasketSession

Mis à jour 16/06/2015 à 22:41 GMT+2

Ce mercredi, Cleveland joue sa peau lors du Game 6 des Finales NBA. Voici 10 questions pour mieux comprendre les enjeux d'une rencontre forcément décisive.

LeBron James avec Cleveland en 2015

Crédit: AFP

3h00, Quicken Loans Arena, Game 6 des Finales NBA, si vous êtes comme nous, vous attendez tous avec impatience cette rencontre qui pourrait s’avérer décisive pour le titre en cas de victoire des Golden State Warriors. Mais devant leur public, les Cleveland Cavaliers ont bien l’intention de l’emporter pour décrocher un ultime Game 7. Voici quelques questions au sujet de cette partie.

1. Est-ce que LeBron James peut encore mieux faire ?

"Je dois être meilleur, je sais que nous avons ce qu’il faut pour gagner", LeBron James se considère peut-être comme le meilleur joueur du monde, mais il reste tout de même très exigeant avec lui-même. Alors qu’il se retrouve actuellement au sommet de son art avec des moyennes ahurissantes lors de ces Finales NBA (36,6 pts, 12,4 rbds et 8,8 pds en 45,6 minutes), LeBron James veut encore faire plus. Mais est-ce que c’est réellement possible ? Avec un phénomène comme LBJ, on ne va pas parier contre ça, mais cela s’annonce tout de même très difficile. Avec deux triple-doubles en 5 rencontres, des performances exceptionnelles, une attitude exemplaire pour ses partenaires, une implication directe sur pratiquement tous les paniers inscrits par les Cavs et un véritable leadership, l’ailier sera vraiment tout proche du match parfait s’il parvient à mieux faire.
Mais (car il y en a toujours un), avec un tel niveau d’exigence, James peut effectivement s’améliorer dans un domaine, son efficacité. Lors de ces Finales NBA 2015, il affiche un pourcentage de réussite aux tirs de 39,19% pour en moyenne 32 tentatives par match, ce qui est bon. En saison régulière, LBJ a l’habitude de tourner à des pourcentages bien plus haut (48,8% cette année, 57% lors de l’exercice 2013-2014) car il prend moins de tirs et il peut donc passer un cap (on parle d’un niveau d’extraterrestre là) s’il parvient à avoir ce rendement en prenant plus de 30 tirs dans le match. Bien évidemment, on se place d’un point de vue très pointilleux, car LeBron James est déjà énorme sur ces playoffs 2015, mais s’il veut vraiment être meilleur, c’est le point clé de sa performance.
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Matthew Dellavedova et LeBron James, héros des Cleveland Cavaliers dans les finales NBA

Crédit: AFP

2. Stephen Curry a-t-il définitivement pris le dessus sur Matthew Dellavedova ?

19 points à 21% de réussite et 6 turnovers, 27 points à 50% de réussite et 6 turnovers, 22 points à 47% de réussite et 4 turnovers, 37 points à 57% de réussite et 5 turnovers, voici les performances dans l’ordre de Stephen Curry face à Matthew Dellavedova lors de ces Finales NBA. En difficulté lors du Game 2 face à la défense acharnée de l’Australien, le meneur des Warriors a peu à peu trouvé ses marques face à son adversaire. Après deux matches convaincants (sans être brillant), le MVP de la saison régulière a enfin tenu son rang lors du Game 5 en réalisant une performance dantesque.
Avec une telle évolution dans les prestations de Curry lors de cette série, on peut effectivement s’attendre à le voir à nouveau dominer les débats ce soir. Même si Dellavedova ne ménage pas ses efforts et conserve une belle activité, on sent qu’il commence à marquer le pas (mais chut, c’est un autre point développé un peu plus tard), puis le franchise player des Warriors a démontré toute la saison qu’il était tout simplement inarrêtable dans un bon jour. Peu importe l’envie du meneur des Cavs, si Curry prend feu, il n’a pas les moyens de le stopper.

3. David Blatt va-t-il poursuivre sa tactique small ball ?

"Est-ce que j’ai fait une erreur ? Quand vous coachez vous devez prendre des décisions. J’ai eu le sentiment que la meilleure chance pour nous de rester dans le match et de gagner, c’était de jouer comme nous l’avons fait", voici comment David Blatt a justifié sa décision de jouer small ball lors du Game 5. Alors bien évidemment, c’est facile désormais de dire qu’il a fait le mauvais choix puisque les Cavs ont perdu, mais la situation est plus compliquée que ça. En proposant un 5 small ball lors du Game 4, Steve Kerr a gagné son duel face à Blatt puisque le duo André Iguodala – Draymond Green a déstabilisé la défense des Cavs. Et même si le secteur intérieur de la franchise de l’Ohio a dominé les débats offensivement (avec 28 points pour Timofey Mozgov), les Cavs ont finalement perdu.
De ce point de vue, la tentative de Blatt est donc totalement compréhensible. Mais est-ce une raison pour renouveler l’expérience ? Pas sûr. En effet, même si Tristan Thompson réalise un chantier monstre à l’intérieur lorsque les deux équipes alignent un 5 small ball, la présence de Timofey Mozgov reste déterminante pour les Cavs. Depuis son arrivée en cours de saison, le pivot russe s’est imposé comme un élément essentiel de ce groupe et Blatt doit tenter d’utiliser cet avantage de taille. Surtout qu’en défense, la présence de Timofey Mozgov apporte une grande stabilité aux Cavs. Sur le papier, oui bien sûr David Blatt pourrait à nouveau sacrifier l’intérieur européen, mais ce n’est pas forcément le meilleur choix pour les Cavs. Comme toujours, les ajustements seront décisifs.
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Timofei Mozgov

Crédit: AFP

4. Les Warriors vont-ils craquer sous la pression ?

Aucun titre depuis 1975, un groupe jeune, des vétérans qui n’ont jamais gagné une seule bague, la pression risque d’être énorme sur les épaules des Warriors lors de ce Game 6. Il faut se rendre compte qu’ils sont désormais à une petite victoire de leur rêve absolu, ça ne doit pas être facile à gérer mentalement. D’ailleurs, les dernières déclarations de Klay Thompson annoncent la couleur.
Cela va être le match le plus difficile de notre vie. On ne veut pas revenir pour un match 7 
Même si au score les Cavs n’ont plus le droit à l’erreur, c’est évident que le fait de pouvoir remporter un titre NBA, le premier, va faire gamberger les joueurs de Steve Kerr. Après, il y a tout de même des nuances à apporter. Suite à une saison régulière exceptionnelle, les Warriors ont été désignés par tous les observateurs comme les grands favoris de ces playoffs, pour l’instant ils n’ont pas craqué face à cette pression. En difficulté à 1-2 contre les Memphis Grizzlies, ils ont relevé la tête et n’ont pas craqué face à cette pression. Et pareil contre les Cavs, même en difficulté, cette équipe a démontré de belles ressources. Bon cette fois-ci, c’est encore le niveau supérieur, mais ce jeune groupe semble tellement insouciant…

5. Les Cavs et LeBron James sont-ils cramés ?

Seulement 48 heures après le Game 5, les organismes devraient souffrir lors du match de ce soir. Et si Stephen Curry a notamment souffert de déshydratation après la dernière rencontre, le facteur fatigue est bien plus inquiétant chez les Cavs. Même si David Blatt a refusé d’évoquer une éventuelle baisse de régime de ses joueurs, sa rotation restreinte avec 8 joueurs commence à peser sur ses troupes. Le meilleur exemple, c’est sûrement Matthew Dellavedova, l’Australien avait notamment fini à l’hôpital après le Game 3 et il semble marquer le pas physiquement au fil de la série.
Puis prenons le cas de LeBron James. Même si c’est un énorme athlète, il a démontré par le passé qu’il était humain (oui !) en étant victime de crampes notamment. Et même sur cette série, il souffre physiquement. Rien que sur le dernier match, il a connu des moments difficiles (des trous d’air dans le 3e QT notamment) en ratant bien plus de tirs dans les deux derniers quart-temps. À force de tout donner sur 48 minutes (ou presque), LBJ commence à payer le prix de ses efforts et ça se ressent sur son rendement en fin de match. Oui, la fatigue pourrait être un facteur déterminant ce soir, surtout que les Warriors sont relativement frais grâce à une profondeur de banc importante.
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Matthew Dellavedova, auteur d'une performacne décisive pour les Cleveland Cavaliers dans le match 3 des finales NBA

Crédit: AFP

6. André Iguodala sera-t-il encore décisif ?

C’est le grand bonhomme de ces Finales NBA pour les Golden State Warriors. Steve Kerr a d’ailleurs clairement dit qu’André Iguodala était le meilleur joueur de son équipe sur cette série. Remplaçant toute la saison, l’ailier a intégré le 5 des Warriors lors du Game 4 à la place d’Andrew Bogut, le tournant de ces Finales NBA jusqu’à maintenant puisque André Iguodala a été décisif lors des deux dernières victoires des siens.
Dans l’ombre, dans son rôle de joueur All-around et de LeBron-Stopper, Iggy fait le job. Ce n’est pas spectaculaire (enfin sauf quand il claque un énorme dunk), sa feuille statistique n’est pas exceptionnelle, il n’est pas un tueur dans son tir, mais c’est diablement régulier. Malgré les remarquables performances de LeBron James, Iguodala est resté constant défensivement, même constat pour son apport offensif. Mentalement, c’est le véritable leader de cette jeune équipe et à 31 ans, on ne pense pas être déçu par André Iguodala sur ce Game 6. Et attention, un hack-a-Iggy est envisageable…

7. Les coéquipiers de LeBron James vont-ils enfin se réveiller ?

C’est ben beau de vanter les performances de LeBron James, mais les autres joueurs des Cleveland Cavaliers dans tout ça ? Après les blessures de Kevin Love et Kyrie Irving lors de ces playoffs, d’autres éléments doivent se révéler pour soutenir l’ailier. Si Tristan Thompson fait du bon boulot à l’intérieur, si Timofey Mozgov est à la hauteur quand il joue, quid des autres ? Matthew Dellavedova ? Il donne tout, mais reste très limité offensivement. J.R. Smith ? Désastreux sur ces Finales. Iman Shumpert ? Pas assez présent offensivement. James Jones ? Très moyen. Les autres ? Très peu utilisés.
Lors du dernier match face aux Warriors, les Cavs ont inscrit 91 points dont 40 par LeBron James. Les autres joueurs de la franchise ont donc marqué 51 points, soit le total le plus faible pour les coéquipiers de LBJ lors de ces playoffs 2015. Vous l’avez compris, ils ne sont clairement pas sur la bonne voie et un réveil ne semble pas à l’ordre du jour. Par contre, avec cet élément en tête, de bonnes performances de J.R. Smith et d’Iman Shumpert (ou d’autres mais c’est deux-là ont le talent pour le faire) pourraient faire basculer le match en faveur des Cavs. Puis c’est le moment ou jamais.

8.Un titre à l’extérieur, c’est nul ?

À 3-2 en faveur des Warriors, il est impossible de ne pas évoquer la possibilité d’un sacre des Warriors lors du match de ce soir. En cas de victoire face aux Cavaliers lors du Game 6, les Californiens vont donc recevoir le trophée Larry O’Brien devant le public de Quicken Loans Arena, quand on connait la folie de l’Oracle Arena, c’est tout de même dommage d’imaginer une victoire finale des Warriors à l’extérieur. Bon c’est vraiment pour chipoter, car on vous rassure, les joueurs et les fans de la franchise californienne veulent s’éviter le stress d’un Game 7, même si cette éventuelle rencontre serait à la maison. Comme en convient Curry :
Nous nous sommes battus toute la saison pour nous mettre en bonne position. Maintenant nous allons aller à Cleveland et nous espérons conclure cette série. Nous sommes confiants 
Alors oui, un titre à l’extérieur, ça n’a pas la même saveur, mais c’est un titre NBA ! Puis, on ne se fait pas trop de souci, en cas de victoire des Warriors ce soir, la fête à Oakland serait énorme lors du retour des héros.
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Stephen Curry et Draymond Green (Golden State), vainqueurs contre Cleveland lors du Match 5 des Finales NBA le 14 juin 2015

Crédit: AFP

9.Est-ce que David Blatt va donner sa chance à ses vétérans ?

Mike Miller, Shawn Marion, Kendrick Perkins, les Cavs ont signé des vétérans dans le but de composer un effectif de qualité pour gagner un titre NBA. Sauf que depuis plusieurs mois, David Blatt a réduit largement sa rotation et malgré les blessures de certains cadres, l’entraîneur est resté fidèle à ses idées. Mais à 3-2, c’est le moment de tenter des choses. Et même si le banc des Cavs est moins talentueux que celui des Warriors, certains éléments peuvent forcément apporter sur quelques séquences. D’ailleurs même LeBron James a poussé dans ce sens.
C’est au coach de décider s’il veut utiliser plus son banc ou non. On n’a pas utilisé grand monde durant ces playoffs. Je pense que ça aurait aidé si certains joueurs avaient joué quelques minutes, c’est même sûr.
À voir si David Blatt a entendu le message de son franchise player.

10. Et les statistiques dans tout ça ?

Si vous êtes un supporter des Cleveland Cavaliers, un petit conseil : arrêter la lecture dès maintenant. En effet, dans l’histoire des Finales NBA depuis l’instauration du format 2-2-1-1-1, le vainqueur de la cinquième manche d’une finale serrée finit par remporter la série dans plus de 85% des cas (12/14).
Bon si certains fans des Cavs ont fait l’effort de continuer la lecture, voici une petite raison d’y croire. Lors des Finales NBA 2013 (attention format de série différent avec les deux derniers matches en Floride), le Miami Heat a réussi à renverser les San Antonio Spurs malgré un score identique et l’homme fort de la franchise floridienne, c’était bien sûr LeBron James (dans le rôle de Ray Allen, un J.R. Smith en sauveur ?).
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