Russell Westbrook livre un 42e triple-double et efface le légendaire record d'Oscar Robertson

Parmi la liste des records dits d'une autre époque, parmi ceux que l'on imaginait jamais battus, ceux d'Oscar Robertson était très haut placés. En 61-62, "Big O" a réussi l'exploit invraisemblable de terminer la saison en triple-double tout en cumulant 41 "triples". Mais il n'a pas été élu MVP cette année-là. 55 ans plus tard, Russell Westbrook est prêt à lui faire vengeance.

Le meneur du Thunder a fait encore plus fort. En compilant 50 points, 16 rebonds et 10 passes contre Denver, il a effacé Robertson des tablettes en postant son 42ème triple-double de la saison. Le troisième avec au moins 50 pions.

Il aurait pu s'arrêter là cette nuit. Se contenter du triple-double, lui qui est souvent accusé par ses détracteurs de jouer principalement pour ses statistiques individuelles. Mais non. Westbrook est l'un des plus féroces compétiteurs de la planète. Son équipe se dirigeait vers la défaite sur le parquet de Denver. Il a alors mis un nouveau coup de turbo pour enterrer les rêves de playoffs des Nuggets : 15 points consécutifs dans le "money time" et un nouveau panier assassin pour la gagne derrière l'arc à trois-points (106-105, score final). En patron.

"Honnêtement, je ne connais qu'une seule façon de jouer. Quand je vais sur le terrain, je donne tout. Quels que soient les records, le contexte, peu importe. Le basket, c'est le basket. Je viens et je donne tout", commentait l'intéressé.

Avec ses performances de mammouth, Russ a pris une longueur d'avance dans la course au MVP. Il fait même oublier James Harden (pourtant lui aussi auteur d'un triple-double cette nuit : 35 pts, 11 rbds et 15 pds). Traditionnellement, le MVP revient rarement à un joueur dont l'équipe est classée au-delà de la troisième place de sa Conférence. Robertson, 4ème du vote en 62, le sait mieux que quiconque. Mais Westbrook a tellement repoussé les limites de l'exceptionnel cette saison qu'il semble de plus en plus difficile de ne pas tordre les règles non écrites pour récompenser les exploits historiques d'une superstar légendaire.

Incompréhensible. Inattendu. Inquiétant. Les adjectifs ne manquent pas pour essayer de décrire l'incroyable faillite collective des Cavaliers en titre dans le quatrième quart temps hier soir. 26 points. Ils menaient de 26 points à 12 minutes de la fin ! Une équipe de ce standing n'est pas censée s'écrouler de la sorte en quelques minutes.

Déjà battus à domicile par les porteurs d'eau des Hawks vendredi, la "défaite la plus embarrassante de la saison" selon un membre des Cavaliers, LeBron James et ses coéquipiers se devaient de réagir. Au final, ils ont trouvé le moyen de perdre de façon encore plus honteuse. Les troupes de Tyronn Lue ont pourtant débuté le match avec la bonne attitude. Comme des champions blessés dans leur orgueil. Le King démolissait tout sur son passage, Kyrie Irving avait la main brûlante (45 points au total) et la balle circulait parfaitement en attaque. Atlanta a vite pris le bouillant et le message semblait envoyé avant même la fin de la soirée.

Le quatrième quart temps ne devait être qu'une formalité. Les stars des deux équipes avaient même déjà repris leur place sur le banc. Et c'est à ce moment-là que tout a dérapé pour Cleveland. Les Hawks sont revenus dans le match grâce à leurs remplaçants, encore une fois. Avec plus que 10 points d'avance, James est reparti au combat. Mais dans les têtes, les Cavaliers n'y étaient déjà plus. Paul Millsap (22 pts et 9 rbds) a achevé le superbe comeback de son équipe avec un panier au buzzer synonyme de prolongation.

Pas aidés par quelques coups de sifflet assez étranges des officiels - ils ont d'ailleurs sévèrement critiqué l'arbitrage après le match - les champions en titre ont fini par lâcher prise. Sans LeBron, exclu à deux minutes de la fin de la prolongation suite à une sixième faute. Si quelques décisions des arbitres pouvaient effectivement prêter à confusion, l'essentiel est ailleurs. Les joueurs de l'Ohio ont encore une fois complètement craqué psychologiquement. Et cela devient vraiment inquiétant à l'approche des playoffs.

Opposés à l'équipe C des Knicks, les Canadiens ont surfé sur les 35 points d'un DeMar DeRozan bouillant pour l'emporter (97-110) et valider leur place sur le podium à l'Est.

Bien qu'au repos hier après le match fantastique de Damian Lillard (59 pts contre le Jazz, record de la franchise) la veille, les joueurs de Portland ont obtenu leur ticket pour les playoffs suite à la victoire d'Oklahoma City à Denver (106-105). Ils peuvent remercier Russell Westbrook, auteur du panier pour la gagne à trois-points.

Russell Westbrook n'est pas le seul à avoir planté un trois-points plein de sang froid cette nuit. D'Angelo Russell a lui douché les Timberwolves à la sirène.

Knicks - Raptors : 97-110

Hawks - Cavaliers : 126-125

Nuggets - Thunder : 105-106

Suns - Mavericks : 124-111

Kings - Rockets : 128-135

Grizzlies - Pistons : 90-103

Lakers - Timberwolves 110-109