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Slam Dunk Contest 1988 : le seul titre que Michael Jordan ne méritait peut-être pas

Alain Mattei

Mis à jour 17/02/2017 à 21:22 GMT+1

NBA - Des concours de dunk NBA, c'est probablement le plus légendaire. Un de ces moments qui ont bâti le mythe Michael Jordan. Mais ce n'est peut-être pas l'exploit le plus réglo de la carrière du numéro 23.

1988 Dunk All Star Game Michael Jordan

Crédit: AFP

6 février 1988. 18 403 supporters sont présents dans le Chicago Stadium, qui est à l’époque la maison des Bulls et de Michael Jordan. Vainqueur du concours de dunk en 1987, l’idole locale affronte Dominique Wilkins en finale. Le joueur des Hawks a déjà battu Jordan dans cet exercice en 1985. C’est la belle. Les autres adversaires ont été balayés au premier tour. La salle est chauffée à blanc, et elle pousse derrière le numéro 23.
C’est le début d’une séquence qui va marquer l’histoire de la NBA… et un peu celle de l’arbitrage maison. "Qu’importe ce qu’allait faire Jordan, il n’y avait pas moyen qu’il perde. Pas à Chicago", résumait le New York Daily News le lendemain

Un jury sous pression

Le format de la finale est simple. Chaque joueur a droit à trois dunks. Le premier se solde par un 50/50 pour les deux stars. Sur le deuxième, Jordan a droit à un 47, et Wilkins grappille un nouveau 50. "C’est une foule hostile", lâche le commentateur américain de l’époque. Mais ‘Nique n’a besoin que d’un 48. Il envoie un gros moulin à vent à deux mains, puissant. Le cercle claque. "Ce jury voit sa vie défiler devant lui", s’amuse l’équipe de télévision. Le score tombe : 45. Dur.
"J’étais surpris. Je lui aurait donné un 49 ou un 50", avoue alors Jordan. Même les autres participants ont du mal à y croire. Il était si haut, si puissant et si gracieux, que tous les joueurs sur le banc disaient, Cinquante, expliquait Jerome Kersey à Sports Illustrated en 2013. […] Ils lui ont donné un 45. On se disait, C’est une blague ? Comment est-ce possible ?"

Le dunk historique

L’enfant du pays a besoin d’un 49 pour gagner. Il cherche l’inspiration. Selon la légende c’est Dr J. qui lui souffle l’idée géniale au bord du terrain : ce sera un saut depuis la ligne des lancers. La première tentative est un échec. Pas grave, personne ne s’en souviendra. Sur sa deuxième course, Jordan devient His Airness. Il s’envole, flotte dans les airs, met le ballon dans le panier. 50. C’est terminé. L’image fera le tour du monde. Nike en fait un poster. La légende est en marche.

L’aveu

On ne retient que les vainqueurs. Jordan le sait. Et il n’a visiblement pas eu de mal à concéder que, sur ce coup-là, il a été un peu aidé. Wilkins l’avait expliqué à Bill Simmons (Grantland) en 2014. "Il m’a dit, Tu sais, tu as probablement gagné. Tu le sais. Je le sais. Mais hey, tu es à Chicago. Qu’est ce que tu veux que je te dise ?", racontait Wilkins. Jordan l’avait d’ailleurs déjà concédé à l’époque. "Je pense que si ça n’avait pas été à Chicago, cela aurait pu tourner dans l’autre sens". Certaines légendes tiennent parfois à peu de chose.

La finale complète

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