Girard : "Le club avance"

E.G. : Il faut d'abord féliciter Poitiers. Il y a un peu de logique dans le sport de haut niveau. Et parfois, ce n'est pas plus mal. Si Poitiers dispose de son effectif depuis plusieurs années maintenant, nous sommes ensemble que depuis quelques mois. Ca fait la différence dans ces moments-là. Pour nous, c'est une belle aventure qui se termine aujourd'hui. C'est difficile de reprocher quoi que soit aux joueurs quand on voit ce qu'on leur a demandé depuis le début de la saison. On a tous fait le maximum. Je suis triste pour les joueurs. Et surtout très déçu par rapport au public limougeaud. Quand on connait la passion qui anime Limoges, c'est difficile de voir le CSP en Pro B. Mais, je suis persuadé que la saison prochaine, nous disposerons de toutes les armes pour faire une belle saison.

E.G. :J'espère que non. Nous avions autant de pression à Clermont lors du premier match de playoffs. Le contexte était le même. Nous étions dans une belle dynamique ce soir. Nous savions que cela allait être dur. Mais nous n'avons pas été bons collectivement des deux côtés du parquet. Et puis individuellement : si certains joueurs cadres de Poitiers ont répondu présents, ça n'a pas été le cas pour tout le monde chez nous. C'est difficile à expliquer. Il a sûrement plusieurs raisons. La pression de Bercy peut en être une. En tout cas, le maillot de Limoges, il faut le mériter. Et ce soir, tous les joueurs le méritaient. Depuis deux mois, ils ont fait honneur au maillot. Mais je le répète : il y a une certaine logique. Quand on travaille ensemble depuis pas mal de temps, il y a une certaine osmose. Ce soir, le collectif de Poitiers a pris le pas sur notre équipe.

E.G. : C'est un petit tôt. Depuis quelque temps, on était dans la préparation des playoffs et pas dans celle de la saison prochaine. On a pris du retard. Toutefois, cette équipe était un peu jeune par rapport au club. Limoges n'est pas un club lambda. Si on enlève Bradford, il n'y avait pas beaucoup d'expérience. Je pense aussi qu'en Pro B, il n'y a pas besoin d'une douzaine de joueurs professionnels. Avec huit ou neuf joueurs et puis un ou deux jeunes talents, c'est possible. Mais, il faut garder confiance. Le club avance. Les supporters sont derrière nous. Ce sera dur l'année prochaine. Peut-être encore plus difficile car des gros reviennent avec Pau et Besançon. Mais j'y crois fermement. Le but quand je suis arrivé était surtout de préparer la saison prochaine. Finalement, on atteint la finale. Peu de monde l'imaginait. On a pris la température. J'espère qu'on aura le même parcours que Poitiers qui a fait la même finale que nous la saison passée et a trouvé les ressources pour revenir cette saison.