Defrasne : "Je suis prêt"

V.D. : Cela a été une saison très délicate, pour ne pas dire mauvaise, malgré un titre de champion du monde de relais mixte avec l'équipe de France. Mais c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. J'ai vraiment fait une mauvaise saison. J'ai subi un surentraînement et une grosse fatigue. Au haut niveau, cela ne pardonne pas. Une saison délicate et pénible à gérer car j'étais vraiment très fatigué, quasiment dès le début de la saison. J'ai eu du mal à trouver les raisons de cet état-là car il peut y avoir surentraînement ou sous-entraînement. Il m'a fallu du temps pour réaliser que la saison allait être très difficile. Au bout d'un moment, l'objectif a été de prendre des repères pour les JO de Vancouver, me reposer le plus vite possible et reprendre l'entraînement en temps voulu et dans les meilleures dispositions.

V.D. : C'est vrai mais à la fois, ce n'était probablement pas du hasard car les Mondiaux en Corée, ça me bottait moins que les précédentes éditions. Mon corps ne me permettait pas de répondre à de gros efforts. Je n'ai pas été bon ni aux Championnats du monde ni en Coupe du monde.

V.D. : Oui, c'est sûr. C'était super agréable à vivre, à faire. Le relais, c'est toujours assez sympa. Je suis très content de ça. Je ne crache pas du tout dessus. Le relais mixte est devenu une épreuve à part entière. Il a fallu quelques années pour que cela se lance. C'est désormais une belle course qui mérite d'être estimée.

V.D. : Je suis revenu en effet à des choses beaucoup plus basiques, plus simples et qui ont bien marché par le passé. On a fait de l'entraînement en gros volume mais un peu moins intense que ce que j'avais fait lors des deux dernières années. J'ai repris l'entraînement début mai, et de mai à fin juillet, j'ai vraiment fait attention à ne pas surcharger mes séances. Ce n'est que depuis le milieu du mois d'août que mon potentiel est revenu à 100%. J'ai fait attention de ne pas précipiter les choses. J'ai fait moins de musculation car cela me fatigue trop. Et j'ai plus développé l'endurance, qui est mon point fort.

V.D. : Comme chaque saison, j'ai besoin de prendre des repères au fil de la saison, sur ce qui marche bien en Coupe du monde. J'ai besoin de faire des résultats avant les JO. Je vais essayer de me lancer à fond dès le début de la saison. C'est encore en négociation avec les coaches, mais je vais peut-être faire l'impasse sur la dernière semaine de décembre pour bien me reposer et monter en puissance en janvier. Il n'y a pas de meilleure façon de préparer une course que de faire de belles courses avant. Cela donne de la confiance évidemment. En 2006, un mois mon titre olympique à Turin, j'avais gagné une Coupe du monde à Oberhof. C'est un excellent repère. Pour être bien en février, j'ai besoin d'effectuer un mois de janvier qui demandes des efforts au niveau du mental et du physique.

V.D. : C'est vrai, mais en tant que sportif, je vois plutôt ce que je dois aller chercher, pas ce que je dois défendre. Je suis fort de l'expérience que j'ai acquise à Turin, c'est sûr, j'aurais zéro seconde d'avance sur la concurrence à Vancouver.