"Ce n'est qu'une étape"

M.L.B. : J'étais détendue. Dans l'aire de départ, je me suis dit +fais toi plaisir+. Je suis partie pour me faire plaisir et je me suis éclatée. (La médaille) me trottait dans la tête depuis 2 ou 3 jours. Les gens me disaient que la poursuite +était pour moi+. Mais de là à le faire... L'idée était de ne m'occuper que de moi et de rester concentrée sur le tir. On sait que c'est là que cela se joue. Je suis restée dans ma bulle et c'est passé. La dernière balle, j'ai mis du temps à la lâcher car je savais qu'elle était importante. Je savais ensuite que j'avais une marge (sur la 4e). J'ai aussi vite compris que je ne pourrais pas reprendre les filles devant.

M.L.B. : Marie nous a ouvert la voie. On a alors compris que c'était possible, même si on le savait aussi avant. On ne venait pas içi pour finir dans les framboises. J'avais déjà envie de ces médailles avant celles de Marie et Vincent. C'est sûr que j'étais ravie pour les deux. J'étais contente pour Vincent. Il a mis la barre haut. Pour l'instant, on n'en a pas vraiment profité ensemble car je devais rester concentrée. Cela a été deux jours difficiles à gérer car il y a eu beaucoup d'émotion avec ces médailles J'ai su m'accrocher et rester à mon affaire. J'ai fait la course qu'il fallait. C'était une confrontation au tir. J'ai su m'accrocher et penser à la manière et pas au résultat.

M.L.B. : J'espère que ce n'est qu'une étape dans ma carrière car j'ai de grandes ambitions. En relais, on sait que nous sommes attendues. On va l'être encore plus maintenant. On va essayer de faire les choses comme il faut. On y croit encore plus pour le relais. Mais tout est possible dans un sens comme dans l'autre. On doit rester concentrées et prendre les courses l'une après l'autre.