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Quatre filles dans le vent

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/02/2010 à 20:17 GMT+1

Le biathlon français est toujours aussi euphorique à Vancouver. Le relais dames a pris la 2e place derrière la Russie mardi, offrant à l'équipe de France sa 6e médaille en neuf courses. Sans le trou noir de Marie Dorin sur son tir couché, c'est même l'or qui attendait les Bleues.

2010 JO Vancouver Relais dames

Crédit: AFP

Une immense joie pour un petit regret. Le relais féminin français a réussi une course magnifique mardi à Whistler pour décrocher une belle médaille d'argent, derrière la Russie mais devant tous les autres. Le biathlon français reste sur son nuage avec cette 6e médaille en neuf courses, ce qui constitue un bilan exceptionnel. Marie-Laure Brunet, Sylvie Becaert, Marie Dorin et Sandrine Bailly ont écrit une nouvelle page glorieuse de l'équipe de France. Pour elles, les Jeux sont terminés et la fête peut commencer.
Elle a toutefois bien failli être gâchée. Car les Françaises, de loin les plus rapides sur les skis (et cela fut vrai pour nos quatre représentantes), ont failli tout perdre au tir. Elles ont beaucoup pioché. Pire, elles ont tourné, fait unique parmi les 11 premiers du classement final de ce relais. Nous étions au-delà de la mi-course. Marie-Laure Brunet avait bouclé son relais en première position et Sylvie Becaert en avait fait autant. Lorsque Marie Dorin, troisième relayeuse tricolore, s'est présentée pour la première fois sur le pas de tir, elle était en position idéale, en tête avec la Russe Medvedtseva. L'Allemagne était juste derrière, mais c'est bien l'or qui était alors dans le viseur bleu. Puis ce fut le trou noir. Dorin n'a descendu que trois cibles, commettant cinq fautes, ce qui l'a obligée à effectuer deux tours de pénalité.
Dorin peut sécher ses larmes
Pour le titre, c'était râpé. Pour la médaille, compromis. Mais Marie Dorin a alors fait preuve d'une sacrée force de caractère pour ne pas sombrer. Malgré une pioche au debout, elle surmontait son retard sur les skis pour franchir la ligne en troisième position. Un moindre mal. Sandrine Bailly savait ce qui lui restait à faire. Frustrée par ses performances en individuelle, Bailly voulait absolument sa médaille. Un tir couché un peu lent et imparfait (une pioche) la plaçait en quatrième position à la sortie du pas de tir, derrière la Russie, l'Allemagne et l'Ukraine. Mais Bailly, à l'image de ses coéquipières, était déchaînée sur les skis. Et quand elle a fait mouche sur ses cinq cibles au tir debout, on sut que la médaille était dans la poche.
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2010 JO Vancouver Sandrine Bailly

Crédit: AFP

Mieux, c'est l'argent qui l'attendait. Andrea Henkel ne possédait en effet plus que six secondes de marge sur la Française. Une misère face à une Bailly aussi rapide. Effectivement, ce ne fut qu'une formalité pour celle qui a porté le biathlon féminin français sur ses épaules ces dernières années. Cette médaille vient récompenser l'homogénéité d'une équipe qui n'avait pas de maillon faible et qui a même disposé mardi de quatre maillons très forts sur les skis. Alors, Marie Dorin, inconsolable après son relais tant elle culpabilisait d'avoir failli sur ce maudit tir couché, peut sécher ses larmes. Cette médaille est belle, comme cette équipe.
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