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Voeckler contre nature

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/04/2012 à 16:44 GMT+2

Thomas Voeckler a signé le meilleur résultat de sa carrière dans une classique majeure dimanche, en terminant à la 5e place de l'Amstel Gold Race. Un résultat obtenu dans un style qui ne lui correspond pas. Voeckler l'offensif est resté jusqu'au bout avec les meilleurs, misant tout sur le Cauberg.

2012 Amstel Gold Race Thomas Voeckler

Crédit: Eurosport

Il y a une qualité que personne ne peut enlever à Thomas Voeckler. L'Alsacien a une réelle faculté à analyser ses courses à chauds. Qu'il ait gagné ou pas, qu'il ait eu tort ou raison, il sait décrypter de façon pertinente la façon dont il a couru. Après six ou sept heures de selle, en descendant du vélo, ce n'est pas toujours évident. Dimanche, après l'Amstel Gold Race, il a trouvé la formule idéale pour évoquer sa course: "j'ai couru contre-nature", a-t-il dit. C'est exactement le terme qui convient.
Aux Pays-Bas, Voeckler a fait tout sauf du Voeckler. Pour gagner une classique de cette envergure, on pensait, et lui aussi d'ailleurs puisqu'il l'avait dit, que sa seule chance était d'anticiper. Pas simple, compte tenu de ses résultats depuis plus d'un an. On ne laisse pas forcément partir un Voeckler. Pas facile donc, mais presque indispensable. Pourtant, le leader d'Europcar a choisi de tout miser sur le Cauberg. Certes, on l'a bien vu brièvement à l'offensive à une dizaine de kilomètres de l'arrivée, lorsqu'il a suivi Peter Sagan. Mais les deux hommes se sont relevés presque tout de suite. Le timing n'était pas bon, les circonstances non plus. "J'ai attendu, explique-t-il. La seule fois où j'ai relancé avec Sagan, je me suis retenu, il y avait du vent et ce n'était pas à moi d'y aller."
"Je ne saute pas au plafond"
Pour la première fois peut-être depuis le début de sa carrière, Voeckler a couru une grande classique comme un favori, pas comme un outsider. Cela a augmenté ses chances de faire une place, tout en diminuant paradoxalement ses chances de victoire. A la pédale, sur un Cauberg, Voeckler a les moyens de rivaliser, et il l'a prouvé en prenant la cinquième place. Mais de là à battre tout le monde... "Je ne saute pas au plafond mais je suis quand même satisfait, confie-t-il. Quatrième du sprint, cinquième de la course puisqu'il y a Freire."
Si Thomas Voeckler nourrit un regret, ce n'est pas d'avoir opté pour cette stratégie, mais pour son ascension du Cauberg en elle-même. "Je suis un peu gêné par la chute dans le Cauberg, raconte-t-il. Je n'ai pas perdu trop de vitesse, j'ai pu passer sur la droite mais j'ai perdu l'aspiration de la tête de la course. Au pied du Cauberg, je savais ce que j'avais à faire, attendre la fin de la montée pour faire l'effort. Je le paye un peu puisque je vire en cinquième position au pied. Si je ne calcule pas, je ne suis pas concerné par la chute."
On ne saura jamais s'il aurait pu accrocher le wagon Gasparotto-Vanendert-Sagan, mais ce qui est certain, c'est que Voeckler n'a jamais été aussi près des meilleurs. Il en fait même partie aujourd'hui. Europcar a choisi de faire l'impasse sur la Flèche Wallonne, mais incontestablement, Voeckler comptera parmi les coureurs à suivre dimanche dans Liège-Bastogne-Liège. Un Top 10 sur le Ronde, un Top 5 sur l'Amstel, ce n'est pas rien. "Il faut que je fasse de la récupération active cette semaine pour que ça se déroule bien dimanche prochain, prévient-il quand même. Depuis les Flandres, j'ai quand même pas mal tapé dedans." Mais sur ce qu'il a montré dimanche, il lui reste encore un peu d'essence dans le moteur.
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