L'Amstel Gold Race, le jardin de Philippe Gilbert
ParAFP
Publié 19/04/2015 à 08:00 GMT+2
Ne cherchez pas le favori de l'Amstel Gold Race. Celui qui se détache naturellement ne peut être que Philippe Gilbert qui y lorgnera sa quatrième victoire.
Dimanche, Philippe Gilbert retrouve son jardin du Cauberg, la montée où se joue traditionnellement au-dessus de Valkenburg l'Amstel Gold Race, l'unique classique néerlandaise du calendrier. Trois fois vainqueur, dans les six premiers depuis 2009, le Wallon a fait de l'endroit son lieu d'élection. "J'y ai gagné aussi le Championnat du monde 2012", souligne le Belge qui se présente en favori sur la ligne de départ de la 50e édition, à Maastricht, bien qu'il n'ait pas encore gagné de la saison.
A 32 ans, Gilbert connaît par coeur le Cauberg, une montée de plus d'un kilomètre (500 m à 9 %) dont le sommet est distant de 1800 mètres de la ligne d'arrivée. "Il demande un effort court et intense, j'adore ça", dit-il, un an après avoir creusé un écart irrémédiable dans l'ascension. Le Belge, maître à courir, sait aussi que le vent joue un rôle déterminant. "S'il est défavorable sur le haut, il est très difficile de partir seul et d'éviter le sprint", insiste-t-il.
En ce cas, la cote des puncheurs-finisseurs remonte. A l'exemple d'Alejandro Valverde, un habitué des places d'honneur (2e en 2013, 3e en 2008, 4e en 2014) qui a régulièrement échoué, comme le grimpeur de poche Joaquim Rodriguez, à devenir le premier Espagnol à inscrire son nom au palmarès. L'Australien Simon Gerrans, s'il est redevenu compétitif après ses ennuis à répétition (clavicule puis coude fracturés), espère également une arrivée en petit comité. Comme son coéquipier, le rapide Michael Matthews, à condition que l'Australien tienne le choc dans la montée du Cauberg envahie à chaque fois par la foule.
Dans le cyclisme, bien se placer, c'est fondamental.
Le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski, s'inscrit lui aussi en première ligne. L'an passé, il s'était signalé dans les trois courses "ardennaises" puisque la "Gold Race", la cousine néerlandaise de la Flèche Wallonne (mercredi prochain) et Liège-Bastogne-Liège (dimanche), donne le coup d'envoi de la "semaine sainte" pour les puncheurs-grimpeurs.
Dans la région située tout au sud des Pays-Bas, l'équipe Lotto se donne plusieurs options (Tony Gallopin, Jelle Vanendert, Tim Wellens). En bonne place mercredi dernier dans la Flèche Brabançonne (4e), Gallopin affirme: "Je me sens prêt à 100 % pour les Ardennaises". Mais le Français, qui dit vouloir "suivre les meilleurs jusqu'au pied du Cauberg", rappelle aussi une évidence: "L'Amstel est une course semée d'embûches."
Pour ceux qui doutent de pouvoir rivaliser dans les trois derniers kilomètres, la solution passe par l'anticipation. A la façon du Tchèque Roman Kreuziger en 2013, qui avait mis à profit les petites routes du final de cette classique longue (258 km), usante (33 côtes à franchir), souvent dangereuse en raison des voitures mal garées, mais aussi déroutante pour les non-initiés à cause des innombrables changements de cap dans la région du Limbourg néerlandais.
Gilbert, fort de ses neuf expériences passées, délivre une dernière clé: "Le positionnement est primordial. Dans le cyclisme, bien se placer, c'est fondamental."
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