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Un week-end en enfer

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/05/2011 à 11:13 GMT+2

Le profil XXL du Giro inquiète une bonne partie du peloton. En particulier Alberto Contador, qui n'a pas hésité à exposer ses craintes. Comme Carlos Sastre, Denis Menchov ou Michele Scarponi. L'objet de leurs angoisses ? Le terrible week-end du 20 et 21 mai avec 6500 mètres de dénivelé au menu…

contador saxo bank

Crédit: AFP

Le Zoncolan, le Crostis, le Grossglockner, le Passo Giau, le Passo Fedaia etc. Le peloton a peur. Peur de la succession des cols plus exigeants les uns que les autres. Il faut dire que les organisateurs de ce Giro 2011 n'ont pas lésiné sur les moyens en proposant une succession d'ascensions qui annonce déjà un Giro dantesque. Un régal pour les suiveurs, un calvaire pour les coureurs. "Je n'ai jamaisfait ça de ma vie", a constaté Alberto Contador (Saxo Bank) à l'issue de la reconnaissance de la 14e étape. Peut-être celle qui cristallise le plus  d'angoisses.
Ce samedi 21 mai, le peloton devra avaler et surtout digérer l'arrivée au sommet du Zoncolan précédée de l'ascension du Crostis. Le Monte Crostis justement, une pente de 14 kilomètres à 9,5% de moyenne et des passages à....18%. Et les 2,5 derniers kilomètres ne sont pas goudronnés. Lauréat du Giro en 2009, Denis Menchov (Geox) se méfie particulièrement d'un col d'autant plus piégeux qu'il est méconnu : "Nous savons tous à quel point le Zoncolan est difficile. Selon moi, le Crostis sera aussi éprouvant, c'est une montée nouvelle pour moi Je ne la connaissais pas et je souhaitais vraiment la voir avant le Giro. Je peux vous dire qu'elle est extrêmement difficile."
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Denis Menchov Geox

Crédit: Imago

"Le Crostis me fait peur"
Contador s'engage dans le même sillon avec une pointe d'ironie dans les colonnes de Marca : "Ce Monte Crostis me fait peur. J'espère qu'il ne neigera pas. C'est une endroit incroyable...pour un barbecue." Ce qui inquiète principalement ceux qui se sont déjà frottés à ses pentes vertigineuses, c'est sa descente très technique et dangereuse. "Le plus dur, ce sera la descente avec des graviers et une pente très raide", indiquait l'Espagnol sur son Twitter. "L'idéal sera de basculer au sommet puis d'enfourcher un VTT." Menchov de poursuivre :"Le vrai problème c’est une fois le sommet franchi : la descente est pentue, technique et sur des petites routes mal goudronnées. Il faudra faire très attention."
Derrière le Crostis, le Zoncolan (11,9% de moyenne tout de même sur 10 kilomètres) et une certaine idée de l'enfer sans doute. Le lendemain ? L'étape du Grossglockner avec ses cinq ascensions et le triptyque final : Passio Giau, Passo Fedaia, montée vers Gardeccia. Du haut de ses 36 ans, de ses neuf Tours de France, de ses cinq Giros, de ses neuf Vueltas et de ses 14 ans de présence dans le peloton professionnel, Carlos Sastre est plutôt bien placé pour juger ce week-end en forme de chemin de croix.
Sa conclusion est sans équivoque : "Depuis le temps que je suis professionnel, je ne pense pas avoir déjà vu de si longues, difficiles et spectaculaires étapes que celles que nous allons devoir courir les 20 et 21 mai." Candidat à la victoire finale, Michele Scarponi (Lampre) s'inquiète déjà : "C’est très dur. Je ne m’attendais pas à ça." Et Contador de conclure dans une ultime complainte qui témoigne de ce qui attend le peloton : " Je crois qu’en tout, ça fait 6500 mètres de dénivelé. Je n’ai jamais fait ça de ma vie. S’il y a des gens qui survivent, le reste leur semblera une promenade."
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