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Nibali: "Fier de moi"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/05/2011 à 23:48 GMT+2

Si la 15e étape du Giro a été magnifique dimanche, Vincenzo Nibali n'y est pas pour rien. L'Italien a eu le cran de tenter sa chance de loin pour essayer de mettre Contador en difficulté. L'offensive a échoué et Nibali l'a payée par la suite. Mais il sort grandi de cette journée et ne regrette rien.

2011 Giro d'Italia Vincenzo Nibali

Crédit: LaPresse

Trois jours. Trois étapes. Trois minutes. Voilà le bilan de Vincenzo Nibali à l'issue de ce week-end déterminant dans les Dolomites. Du Grossglockner à Val di Fassa en passant par le Zoncolan, le Sicilien a cédé très exactement trois minutes à Alberto Contador. S'il possédait encore un soupçon d'espoir vendredi matin, il sait désormais qu'il n'a quasiment plus aucune chance de remporter ce Tour d'Italie, qui lui aurait permis de signer un lointain doublé, huit mois après sa victoire dans la Vuelta. Mais au moins a-t-il eu le cran d'oser dimanche lors de l'étape reine. "J'ai couru pour la première place, pas pour protéger la deuxième", comme il le dit. C'est tout à son honneur.
Nibali savait pertinemment qu'il ne pourrait jamais décrocher Contador à la pédale en montagne. Il n'a pas l'explosivité nécessaire pour cela et, sur des pourcentages très forts, il est beaucoup moins à l'aise que le grimpeur castillan. Alors le leader de Liquigas a fait la seule chose qu'il y avait à faire pour tenter de fragiliser Contador: il l'a attaqué de loin. Et en descente. Son terrain de jeu favori. Le seul où Contador ne peut l'égaler. Une fois au sommet du Passo Giau, l'enfant de Messine s'est lancé dans un de ses raids dont il a le secret. Il est probablement le meilleur descendeur du monde. "Il fallait bien essayer quelque chose, dit Nibali. C'était l'étape la plus prestigieuse du Giro, le parcours était difficile et je n'avais aucun intérêt à attendre sagement la dernière montée." Son avance maximale a flirté avec la trentaine de secondes. Trop peu pour faire vraiment douter le maillot rose.
"Pas les mêmes jambes que dans le Zoncolan"
D'autant que ce dernier a trouvé du soutien. Pour que le coup de Nibali fonctionne, il aurait fallu que Contador se retrouve complètement livré à lui-même. Les Liquigas avaient fait le nécessaire en roulant fort dès les deux premiers cols afin d'éliminer les coéquipiers du leader. Ce fut le cas. "Quand j'ai attaqué, explique Vincenzo Nibali, je savais qu'il n'avait plus personne autour de lui. J'espérais qu'il s'épuiserait derrière moi mais malheureusement, il a reçu le soutien de Lastras (NDLR: de l'équipe Movistar), sans doute parce que Arroyo espérerait encore gagner l'étape." Sagement, Nibali s'est alors relevé. Son coup de poker n'avait pas fonctionné, mais il valait le coup d'être essayé.
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Vincenzo Nibali

Crédit: Imago

Evidemment, il a ensuite payé cash cette débauche d'énergie. Lâché dans le Fedaia, il est revenu au prix d'une nouvelle descente à fond la forme. "J'ai souffert dans le Fedaia, mais je savais que la descente était technique et longue et que je pourrais revenir", dit-il encore. Effectivement, au pied de la montée finale vers Val di Fassa, il avait opéré la jonction avec Contador, Scarponi et Cie. Mais il n'a pu garder le contact, terminant finalement à 1'43" de l'Espagnol. "Je me suis accroché et je n'ai pas explosé, se satisfait quand même l'Italien. Finir 7e d'une étape comme ça avec les risques que j'ai pris, ce n'est pas mal, d'autant que je peux le dire, je n'avais pas les mêmes jambes que samedi dans le Zoncolan". Il perd une place au général et se retrouve troisième, mais Scarponi n'est pas si loin. Alors il ne regrette rien. "Les choses n'ont pas tourné exactement comme nous le souhaitions, mais je susi fier de moi et de la façon dont j'ai couru." Touché.
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