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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/05/2011 à 17:20 GMT+2

Les adversaires d'Alberto Contador ont pris un gros coup derrière la tête dimanche lors de l'étape de l'Etna. C'est notamment le cas de Vincenzo Nibali et Michele Scarponi. Les deux Italiens ne s'attendaient pas à subir un tel affront. Peuvent-ils rebondir? Ils veulent le croire.

2011 Giro Vincenzo Nibali

Crédit: AFP

Ils ne s'attendaient pas à ça. Bien sûr, tout le monde savait qu'en haute montagne, Alberto Contador était capable de tout. Mais de Vincenzo Nibali à Roman Kreuziger, de Michele Scarponi à Denis Menchov, ils n'imaginaient pas que, dès la première véritable arrivée au sommet, les dégâts seraient aussi importants. Pas un seul de ses adversaires directs dans la course au maillot rose n'a été en mesure de suivre l'Espagnol dans le final de cette 9e étape. Dimanche soir, en Sicile, la concurrence accusait le coup.
Sur ses terres, Nibali espérait pourtant frapper un grand coup. Natif de Messine, où était donné le départ de l'étape, le vainqueur de la Vuelta 2010 avait évidemment ciblé cette journée. Mais il est resté sans réponse. En montant à son rythme, sans s'affoler, il fait partie de ceux qui ont le mieux limité les dégâts. Mais c'est un revers pour le leader de la Liquigas. A travers ses propos, on sent bien qu'il n'attendait pas de tels écarts. "Contador a montré qu'il était un cran au-dessus, admet-il. On savait qu'il était fort, ce n'est pas une surprise. Mais ce qu'il a réussi aujourd'hui est quand même très impressionnant." Pour sa part, l'Italien estime avoir fait le maximum. "Je ne me sentais pas super au pied de l'Etna, mais après, j'ai plutôt bien géré jusqu'au sommet. Je ne pouvais pas faire mieux."
Scarponi: "Je ne vais pas renoncer"
Scarponi, lui, a essayé d'en faire trop. Lorsque Contador a démarré, il est le seul à avoir opéré la jonction. "Il a voulu le suivre, mais il l'a payé ensuite", note Nibali. Vrai. Moins d'un kilomètre après, le coureur de Jesi a explosé. Il a d'ailleurs terminé plus loin encore (à 1'07" contre 50 seconds pour le groupe Nibali) que Nibali ou Kreuziger. "Pour le suivre sur son premier démarrage, j'ai dû me mettre dans le rouge, avoue Scarponi. J'espérais récupérer dans sa roue mais il a accéléré de nouveau et je n'ai pas pu tenir. J'ai même eu du mal à suivre le groupe ensuite. Aujourd'hui, Alberto était trop fort. Il nous a donné une leçon."
Au général, les deux Italiens se tiennent en sept secondes. Avec le Tchèque Roman Kreuziger et l'Espagnol Igor Anton, ils sont probablement les seuls à pouvoir menacer Alberto Contador. Mais ont-ils vraiment les moyens de rivaliser avec lui après la démonstration de l'Etna? Cela reste à voir. Paolo Savoldelli, double vainqueur de l'épreuve, estime que l'Espagnol a pris "un énorme avantage psychologique en l'espace de deux jours. Les autres ont vu à quel point il était fort et ils vont même peut-être hésiter à l'attaquer maintenant, car il a montré, notamment, à Scarponi, qu'il pouvait leur faire très mal s'ils essayaient de se mettre à son niveau."
Pourtant, tous refusent de croire que ce Tour d'Italie est fini. Malgré le coup de massue. "Maintenant, c'est à lui, à son équipe, de contrôler la course et, jusqu'à Milan, ce sera difficile", prévient Vincenzo Nibali. Scarponi, lui, reste combatif. "Contador était le favori, et il a montré qu'il était le plus fort pour l'instant. Mais je ne vais pas renoncer. La journée de repos va permettre à tout le monde de se reposer. Après, on repartira au combat. Il reste encore du chemin jusqu'à Milan."
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