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"Tout peut encore arriver"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/05/2011 à 11:55 GMT+2

Après sa démonstration sur les pentes de l'Etna dimanche, Alberto Contador s'impose plus que jamais comme l'homme à battre sur le Tour d'Italie. En dépit de son avantage conséquent sur ses principaux adversaires, l'Espagnol refuse cependant de s'emballer. Mais il sait qu'il a frappé fort.

2011 Giro Etna Alberto Contador

Crédit: From Official Website

Cette fois, il avait tout prévu. Autant sa sortie dans la bosse finale de Tropea samedi avait été improvisée, autant Alberto Contador avait minutieusement préparé sa grande offensive de l'Etna. "Il  a fait exactement ce que nous avions prévu le matin, confie un Bjarne Riis aux anges Il a exécuté le plan à la perfection, avec une telle précision." "Nous avions discuté avec Bjarne samedi soir et nous avions décidé que, si j'avais les jambes, je devais y aller, confirme l'Espagnol. Je savais que je devais attaquer entre le 8e et le 5e kilomètre (ndlr: avant l'arrivée)".
Après la belle improvisation de la veille, la précision chirurgicale. Preuve que Contador sait tout faire. A chaque fois, le résultat est le même: tous derrière et lui devant. Sa victoire éclatante sur les pentes du plus haut volcan d'Europe lève définitivement tous les doutes. Balayée l'impression mitigée des strade bianche ou du Montevergine. Aux oubliettes l'hypothèse d'un manque de confiance, qui aurait expliqué son attaque de Tropea. La vérité est apparue on ne peut plus clairement en Sicile: Contador est très fort et, à la pédale, personne sur ce Giro n'est pour l'instant en mesure de rivaliser avec lui.
"J'aime la course et j'aime l'attaque"
De ce coup double, il retient surtout la victoire. D'abord parce que c'est sa première sur le Giro. Ensuite pour le prestige du lieu. "C'est vraiment spécial de gagner ici, juge-t-il. Parce que l'endroit est spécial, mythique. On est sur un volcan... Les photos seront très belles." Un seul élément aurait pu le freiner dans sa prise d'initiative. Le vent. "Il y en avait beaucoup dans le final et ça m'a fait douter sur l'opportunité d'attaquer", reprend Contador. Mais la tentation était trop forte. "Je me sentais vraiment très bien aujourd'hui, confie le leader de Saxo Bank. Les jambes répondaient parfaitement, alors il fallait en profiter et tenter quelque chose."
Avec le gain de l'étape et le maillot rose, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a bien profité dimanche. "J'aime prendre avantage de la situation, admet-il. J'aime la course et j'aime l'attaque. Quand j'ai les jambes, j'essaie d'attaquer." Le voilà désormais en position de force. Plus encore qu'il ne l'avait imaginé. A deux semaines de l'arrivée, il a le maillot rose sur les épaules. Et le poids de la course avec. Les Saxo Bank laisseront-ils libre cours aux échappés cette semaine avant les Dolomites, ou défendront-ils le maillot? Rien n'a encore été décidé. "Nous verrons, sourit Contador. A vrai dire, je ne pensais pas au maillot rose lorsque j'ai attaquéJe voulais surtout faire des différences."
Les différences sont telles, avec son plus dangereux rival, Vincenzo Nibali, repoussé d'ores et déjà à 1'21", qu'Alberto Contador a pris une option peut-être décisive sur ce 94e Tour d'Italie. Evidemment, il ne s'aventure pas si loin. "Le Giro est encore long et il est tellement difficile que tout peut encore arriver. Il reste beaucoup d'étapes très exigeantes", souffle le Castillanqui admet toutefois avoir pris un ascendant important. "C'est très satisfaisant parce que tout le monde savait que l'Etna serait le premier grand rendez-vous du Giro." Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il l'a bien négocié.
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2011 Giro Etna Alberto Contador

Crédit: From Official Website

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