Mondiaux 2014 - Equipe de France : Il a manqué "15 mètres" Nacer Bouhanni

L'équipe de France, à peine récompensée par deux places dans les dix premiers (Gallopin 6e, Bouhanni 10e), dimanche à Ponferrada, est sur la bonne voie dans le Championnat du monde de l'avis de son responsable Bernard Bourreau. "On se rapproche du podium, on va y arriver", a estimé le sélectionneur qui n'a pu qu'être satisfait de ses hommes de pointe.

Tony Gallopin a suivi le groupe des meilleurs derrière le futur vainqueur, le Polonais Michal Kwiatkowski, dans la brutale accélération du dernier tour. Mais, le vainqueur de l'étape d'Oyonnax dans le Tour 2014 a été débordé au sprint pour se classer finalement sixième, une place qui lui a laissé un sentiment mitigé. "J'ai été au niveau mais il manque la médaille", a regretté le Francilien qui, pour sa troisième sélection, a toutefois obtenu son meilleur résultat dans le Mondial.

Nacer Bouhanni s'est transcendé pour tenir le choc dans la dernière montée. A l'arrivée, franchie en dixième position, le Français a terminé dans la roue de deux autres sprinteurs, le Norvégien Alexander Kristoff (8e) et l'Allemand John Degenkolb (9e). "Il m'a manqué 15 mètres pour basculer avec le groupe de Valverde et Gerrans au sommet de la bosse. C'est dommage de passer à côté de la médaille", a regretté le Vosgien, qui s'est montré toutefois à la hauteur de l'évènement pour sa première sélection.

"Les consignes ont été respectées", s'est félicité Bernard Bourreau. "C'était la bonne tactique. L'échappée de Cyril Gautier a obligé les autres équipes à rouler et cela a permis d'anticiper un éventuel sprint pour Bouhanni. Dans le final, ceux qui étaient là ont travaillé pour Gallopin et Bouhanni. Il n'a pas manqué grand chose.""Six coureurs français dans le final, il y a longtemps qu'on n'avait pas vu ça", a ajouté le sélectionneur, qui dirigeait l'équipe nationale élite pour la deuxième fois.

"On a tenu notre rang et nos jeunes ont été au niveau. Ils ont montré qu'on pouvait leur faire confiance. C'est prometteur." Avec mention particulière à Gallopin, dont le profil le destine à devenir un homme à prendre en compte dans les classiques: "C'est un homme de championnat. L'an prochain, s'il continue sa progression, on lui fera encore confiance."