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Eurosport
ParEurosport

Publié 25/09/2009 à 05:30 GMT+2

Fabian Cancellara a livré une véritable démonstration lors des championnats du monde du contre-la-montre. A Mendrisio, Spartacus, virtuose de la trajectoire et impressionnant de puissance, a relégué très loin ses adversaires Gustav Larsson et Tony Martin. Jean-Christophe Péraud finit 12e.

L'image est saisissante. A quelques 250 mètres de l'arrivée, Fabian Cancellara a pris le temps de célébrer son large succès, de communier avec son public venu assister en masse à ce triomphe programmé. Alors qu'en règle générale, les spécialistes de l'effort solitaire poursuivent leurs chevauchées jusqu'au dernier souffle, s'autorisant parfois à lever un bras au passage sur la ligne, Spartacus s'est lui permis de terminer en quasi roue libre. Agitant ses deux bras pour saluer sa Suisse, le protégé de Bjarne Riis semblait vouloir offrir son succès à des supporters qui l'ont accompagné avec ferveur durant les presque 50 kilomètres de ce championnat du monde du contre-la-montre. "Je me sentais fort, les jambes tournaient bien. Aujourd'hui, j'étais supporté par le public. Courir sur les routes de son pays, c'est une fantastique motivation", a-t-il analysé sa nouvelle tunique irisée sur le dos.
Champion olympique de l'exercice et déjà sacré deux fois au niveau mondial, Cancellara était le grandissime favori au départ de ce chrono. Sur le Tour d'Espagne qu'il a abandonné en fin de deuxième semaine, le Suisse avait déjà dominé les deux contre-la-montre sur lesquels il s'était aligné. David Millar qui, en son absence, s'était adjugé le troisième ne s'y est d'ailleurs pas trompé. L'Ecossais, qui a préféré renoncer pour se préserver pour l'épreuve sur route de dimanche, estimait que ses chances de battre à l'Helvète à la régulière étaient inexistantes. La démonstration du coureur à la tunique rouge ornée de la croix blanche, lauréat de l'épreuve à plus de 51 km/h de moyenne, lui a donné raison.
Parti comme un boulet de canon sur un circuit qu'il connaît comme sa poche, Cancellara a signé le meilleur temps à chacun des points chronométriques du parcours. Dans une position aussi esthétique qu'efficace du point de vue aérodynamique sur les portions roulantes, il a fait parler sa puissance et son impeccable technique. Réduisant l'usage de ses freins à la portion congrue, il est systématiquement rentré dans les virages à pleine vitesse pour y livrer ensuite une démonstration de pilotage, pleine de maestria, lui permettant d'en ressortir sans avoir été ralenti. Très vite, il a ainsi repris le Suédois Gustav Larsson, parti une minute avant lui. Dans le deuxième tour de circuit, c'est le Britannique Bradley Wiggins que les spécialistes considéraient comme son principal adversaire qui faisait les frais d'un "enrhumage" en règle avant de perdre toute chance de figurer sur le podium en étant victime d'un incident mécanique dans la dernière ascension de la bosse du circuit.
Prêt pour dimanche
Personne n'a finalement jamais fait illusion sur les bords du Lac de Lugano. Il y avait Cancellara et les autres. Larsson, 2e au terme de ce chrono après s'être incliné contre le même adversaire à Pékin, est relégué à 1'27" de son habituel coéquipier alors qu'il a pu bénéficier du point de mire de Spartacus pendant près d'un tour. Troisième, le jeune Allemand Tony Martin, qui confirme au passage qu'il a décidément tout du futur grand, finit à 2'30". Un gouffre duquel ne surnage pas grand monde. L'Américain Tom Zirbel, bientôt 31 ans, est de ceux qui ne regretteront pas d'avoir fait le voyage en Suisse. Même s'il échoue au pied du podium, le vice champion des Etats-Unis du contre-la-montre peut s'estimer satisfait de son bel accessit. Chez les Français, le vice champion olympique de VTT et maillot bleu-blanc-rouge de la spécialité Jean-Christophe Péraud termine 12e à 3'43" du vainqueur du jour et à seulement 1'13" du podium. Pas mal pour le sociétaire du Creusot Cyclisme qui, comme les autres concurrents de ce championnat du monde du contre-la-montre, a pu mesurer à quel point Cancellera avait remis les pendules à l'heure.
Précis comme un horloger helvète sur l'épreuve de vérité qu'il n'avait pourtant pas spécifiquement préparé, Spartacus va maintenant s'attacher à réaliser son rêve. Très motivé par ces Mondiaux organisés à domicile, il est programmé pour l'épreuve de dimanche sur laquelle il estime être en mesure d'aller chercher le maillot arc-en ciel. Pour ce faire, il a sacrifié à de très longues sorties derrière le scooter de Bjarne Riis. "Je suis prêt. Je pense être plus fort que dans le passé. J'ai la confiance en plus. Je me suis préparé au mieux. Le corps est prêt, la tête encore plus" , explique-t-il avec la détermination des champions sûrs de leur force. Très affuté, fort de l'accumulation de dénivelé à l'entraînement et d'aptitudes en montée revues à la hausse depuis son succès sur le Tour de Suisse, il se sent capable de résister à Cunego, Valverde, Sanchez ou Gilbert dans la montée de l'Acqua Fresca et la côte de Torrazza di Novazzano. Au vue de sa démonstration dans le chrono, on serait bien tenté de le croire.
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