Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Pour Fortuneo, la signature de Warren Barguil est une ode au "vélo-plaisir"

Loris Belin

Mis à jour 02/08/2017 à 19:11 GMT+2

SAISON 2018 - L'équipe Fortuneo-Oscaro a réussi le transfert de la journée en annonçant la signature de Warren Barguil, maillot à pois du dernier Tour de France. Emmanuel Hubert, le directeur sportif de l'équipe bretonne, nous a expliqué la recette de ce gros coup. Une ode au "vélo-plaisir"

Warren Barguil

Crédit: Getty Images

La signature de Warren Barguil a de quoi surprendre, de quand datent les premiers contacts avec lui ?
Emmanuel Hubert : On a commencé à discuter au début du Tour avec Warren Barguil, mais on ne pensait pas faire quoi que ce soit car il était encore contractuellement engagé avec Sunweb. On a tout de même présenté notre projet à Warren et à son oncle qui le représente et il y a été sensible. Sa signature, c'est un gros projet pour lui, pour l'équipe.
Ce projet, quel est-il exactement ?
E.H. : On est en constante progression, on a terminé 8e du classement par équipes du dernier Tour, on s'est montré à l'avant. Et on veut continuer dans ce sens. Warren le sait, il n'arrive pas en second couteau. On veut progresser ainsi en volume coureurs, avec les forces que l'on a déjà les Pichon, Perichon, Feillu, Gesbert, ou Vachon… Des gens qui ont des devoirs, des responsabilités pour entourer Warren. Il va y avoir d'autres renforts qui vont être annoncés prochainement, qui ont de l'expérience World Tour.
Warren aura tout le temps de calculer quand il sera devant.
La concurrence devait être rude entre d'autres équipes françaises et internationales.
E.H. : Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas une question de prix. J'en suis quasiment sûr, il avait des propositions financières beaucoup plus intéressantes pour d'autres équipes. Mais il a été séduit par ce qu'on lui a proposé, l'identité de l'équipe, l'ADN breton que l'on partage lui et nous.
picture

la magnifique victoire de Warren Barguil au sommet de l'Izoard.

Crédit: Getty Images

Quels objectifs désormais pour Warren Barguil et pour votre équipe ?
E.H. : Je ne veux pas fixer à tout prix des objectifs. Je crois avant tout au vélo-plaisir, tout en étant professionnels. On va se faire chier à mourir si on ne laisse pas les audacieux s'exprimer et que l'on se contente d'un cyclisme de calcul. Il faut laisser les coureurs au naturel, et Warren a besoin de ça. Je suis convaincu que la pression, il se la mettra bien assez tout seul. Regardez ce qu'il a fait cette année sur le Tour. Il termine maillot à pois, vainqueur de deux étapes, et 10e à Paris en pensant à peine au général. Pourquoi freiner un coureur qui veut attaquer ? Il aura tout le temps de calculer quand il sera devant.
On verra en 2019 pour penser à un général plus serré.
On vous contacte au soir de la 10e étape du Tour 2018 pour savoir ce que vous visez alors ?
E.H. : Si au soir de la 10e étape, Warren a remporté une étape, il aura déjà réussi son Tour. S'il court comme il l'a fait cette année, à l'audace, à l'instinct, il va glisser lentement vers le haut du classement général. Il a beaucoup de potentiel et il n'a que 25 ans.
Vous allez travailler avec lui pour qu'il soit un coureur de général sur les Grands Tours ?
E.H. : Je pense qu'il est encore jeune pour les grands Tours, et il va nous aider à en disputer plus. Mais il pourra avoir beaucoup d'ambition sur les courses d'une semaine qu'il apprécie. Il a de vraies dispositions pour faire mieux. Il termine 19e du dernier chrono cette année alors qu'il ne visait pas spécialement une place, vous imaginez ? On veut qu'il coure comme il sait le faire et en profite pour apprendre. On verra en 2019 pour penser à un classement général plus serré.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité