Pour Froome, le suspecter de dopage est le "compliment ultime"

"Dans un sens, être la cible de ces accusations est le compliment ultime, mais dans un autre, je ne le prends absolument pas comme un compliment", a avoué Chris Froome depuis le Japon où le leader de l’équipe Sky a pris part au Critérium de Saitama. "C'est malheureux que ce soit ce que le porteur du maillot jaune du Tour de France ait à supporter", a ajouté le double vainqueur de la Grande Boucle (2013 et 2015), troisième ce samedi derrière John Degenkolb (Giant Alpecin) et Fumiyuki Beppu (Trek).

En juillet dernier, après un deuxième triomphe sur le Tour, Froome avait été de nouveau au centre des interrogations et avait vu ses performances remises en cause par certains observateurs. Conspué par un public hostile, visé par des jets de bière, des crachats et même de l’urine, le Britannique avait passé trois semaines compliquées. "C'est sûr, j'ai senti que c'était un élément qui avait rendu le Tour de France plus difficile cette année. N'importe qui se serait senti davantage sous pression avec ce qui s'est passé", a estimé Froome.

"Si j'avais quelque chose à cacher ou si j'avais une quelconque stratégie élaborée, alors ça m'ennuierait vraiment, ce serait mon monde tout entier qui s'écroulerait. Mais je n'ai pas de secret, je n'ai sincèrement rien à craindre", a-t-il ajouté avant de conclure : "Oui, c'est frustrant mais vous devez juste vous remettre au travail et dépasser cela."