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"Heras le mérite"

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/09/2005 à 10:00 GMT+2

Dimanche soir, Tony Rominger ne sera plus co-recordman des victoires dans le Tour d'Espagne. Le Suisse, triple lauréat de 1992 à 1994, s'apprête à être dépassé par Roberto Heras, qui va devenir le premier coureur à remporter quatre fois la Vuelta. Mais il

Depuis une semaine, Tony Rominger a compris. La prise de pouvoir de Robert Heras à Pajares, dimanche dernier, avait des allures de sacre définitif, le quatrième pour l'Espagnol, soit un de plus que Rominger. Fataliste, le Suisse ne se formalise pas. Les records sont faits pour être battus. C'est en se raccrochant à ce type de banalité que la pilule est plus aisée à digérer.
Mais est-elle vraiment amère, d'ailleurs? Rominger assure que non. Interrogé par le quotidien espagnol Marca, il est le premier à saluer l'exploit d'Heras. "Il est le meilleur et il logique qu'il gagne, même si cette quatrième victoire doit aussi beaucoup à son équipe, qui était vraiment très forte, juge-t-il. En tout cas, il le mérite. Ce qu'il a fait à Pajares était merveilleux, tactiquement surtout".
"La course de ma vie"
A vrai dire, il n'est même pas déçu. "Je l'étais beaucoup plus quand Chris Boardman avait battu mon record de l'heure, parce que là, je perdais vraiment quelque chose, explique l'ancien champion helvétique. La Vuelta, je l'ai gagnée à trois reprises et cela personne ne peut me l'enlever. Non, vraiment, ça n'a aucune importance".
Personne ne pourra non plus lui ôter les souvenirs, nombreux, issus de son triplé. "La Vuelta a été la course de ma vie ", dit encore Rominger, qui peine à hiérarchiser ses succès: "En 1994, l'année de ma dernière victoire, j'avais vraiment pu profiter des choses, savourer, car j'avais beaucoup d'avance" (NDLR: il s'était imposé avec sept minutes d'avance sur son dauphin, Mikel Zarrabeitia).
Un an plus tôt, tout avait été beaucoup plus compliqué: "Je garde un souvenir particulier de 1993, car je m'étais fait une belle peur lors du dernier contre-la-montre, que Zuelle avait gagné. Finalement, je m'étais imposé avec 29 secondes d'avance au général. Alex, c'était vraiment mon grand rival", se souvient-il. Les duels entre les deux hommes, qui ont tout de même remporté cinq fois l'épreuve à eux deux, a effectivement marqué les années 90.
Un brin nostalgique
Si Rominger regrette une chose, c'est l'absence de stars étrangères sur la Vuelta. "Il y a 10 ou 15 ans, c'était beaucoup plus international qu'aujourd'hui, poursuit le Suisse, soudain nostalgique. Je ne crois pas que le public s'en plaignait d'ailleurs. Même si nous étions Suisses, le public adorait nos duels avec Alex. C'était une autre époque. A mon avis, la Vuelta a perdu de son intérêt en passant en septembre."
Depuis la fin de sa carrière, il suit la course à distance, de chez lui, comme un simple spectateur, même si, pour raisons professionnelles, on l'a aperçu sur les étapes de Burgos et Santander cette année. Selon lui, le Troisième grand Tour de l'année s'apparente désormais à une session de rattrapage pour ceux qui ont échoué sur la Grande Boucle en juillet. A l'évidence, Roberto Heras répond on ne peut mieux à ce portrait-robot.
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